Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Baali 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 15 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     76 cm.
  • Poids : 
    547 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois fibres végétales.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Congolais.
  • Ethnies :
    Baali
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Salle des vente de Valoir Orléans.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Panga na visu p 152.
    Tribalarms monograph vol 1/n) 3 p 41.
    Beauté fatale p 191.

Synopsis

 Les Anyota ou « hommes-léopards » 1890-1970  (Suite 1)

  Ils étaient des hommes sous la conduite des chefs et des notables qui avaient pour but de semer la terreur autour d’eux mais sans se laisser prendre.
Cette terreur consistait essentiellement en des tueries de vies humaines, principalement les femmes et les enfants.
C’est la raison pour laquelle il est dit qu’ils étaient au service des chefs ou des notables car une vie ne peut disparaître sans que ces derniers interviennent vivement.

Étant donné qu’il est presque rare qu’un indigène meure d’une mort naturelle, il fallait, pour tout cas de décès, trouver le coupable ou le sorcier, le jeteur du mauvais sort, et le punir.
Mais pour les cas des Anyotas, il était difficile de trouver les criminels.
C’est pourquoi, sans le déclarer, les anciens imputaient les crimes des Anyotas aux chefs et aux notables.

L’apparition des « hommes-léopards » dans la région réveilla les anciennes rancœurs qui éclatèrent judicieusement au milieu du peuple.
Ainsi, ceux qui désiraient se venger recouraient facilement au chef des Anyota’ moyennant des chèvres.
Si la victime était de la famille régnante, le sang coulait encore beaucoup plus au sein du peuple.
Dans les années 1930, les Anyota réagissaient contre l’occupation coloniale.
Les Nande qui vivaient paisiblement dans leurs champs avec leurs familles dans un village clanique se sont retrouvés entassés avec plusieurs autres clans dans de grandes agglomérations.
Bien plus, l’autorité de ces nouveaux villages aux larges proportions n’étaient pas des autochtones mais souvent des étrangers, des usurpateurs, des collaborateurs de l’envahisseur ou même des policiers avec toutes leurs exactions.
L’autorité traditionnelle du chef vint à être méconnue.
En outre, l’occupation coloniale ravissait arbitrairement les terrains arables pour ses propres camps et ses nouvelles structures coloniales.

Les populations devraient immigrer et quitter leurs terres ancestrales suite à l’organisation des Migrations Indigènes des Populations (MIP) à cause de la forte concentration de la population dans les nouveaux villages et des champs trop étendus pour les nouvelles cultures commerciales dont on ne voyait pas pratiquement l’importance.
Par ailleurs, l’Européen venait de déloger les habitants de la plaine de la Semliki où ils jouissaient de la flore et de la faune à leur guise.
À cause de la maladie du sommeil et de la malaria en 1926, le gouvernement colonial fit de cette plaine un parc national.
La population se vit ainsi privée de son gibier et de son poisson.
Désormais pour les avoir, il faudra être un braconnier, au grand risque de sa vie.


                               Babali femme avec de nombreuses scarifications.
                                                   Musée Royal Tervuren.

Descriptif de l'objet

 

Malgré sa longueur, la lame est parfaitement rigide, même type que le précédent avec une épaisseur centrale plus importante dans l’axe de la lame.
La poignée est en bois, de type Mangbetu, avec une belle patine d’usage.

Au-dessus de la poignée, un entourage de fibre rallonge celle-ci sur la partie moins large spécifique au type Baali.
Ces fibres sont maintenues grâce à un croisement de fibres plus dures, genre osier (voir photo).

Arme impressionnante par sa longueur.
A bout de bras on peut toucher un adversaire à pratiquement deux mètres.

@ll@n