Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Banda 6

Fiche technique

  • Taille
    Largeur : 21 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     41,5 cm.
  • Poids : 
    275 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, Cuir.
  • Pays : 
    Centrafrique, Soudan du Sud, République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Banda.
  • Ethnies : 
    Banda/Gbanda.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations :
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    African métal implement, p 28.
    The cutting edge p 73/77.
    De fer et de fierté p 106/107.
    Beauté fatale p 162.
    Waffen aus Zentral-Afrika p 69.
    The African Throwing Knife p 224/225.

Synopsis

Légendes 2: Corocoumbo, Legpa et Mokoubiri…


Ce sont les âmes des trépassés : hommes, femmes et enfants ayant subi le « jugement dernier » et reconnus bons.
En effet, il existe un jugement dernier, un enfer et même un paradis, si l’on admet que cette habitation céleste soit le maximum du bonheur que puisse atteindre un mortel.

A-t-il donné la mort en tuant ou en empoisonnant ? c’est la question primordiale qui est posée.
Si oui, il sera puni ; si non, il sera récompensé.
Dans le premier cas, un esprit creuse un trou à quelque distance de là et par enchantement y empile des fagots de bois sec.
L’âme arrive au croisement d’un sentier et l’esprit dit : « prends cette route », le méchant marche et tombe dans le trou qui s’allume immédiatement. Le bon s’entend dire : « prends ce sentier et viens vivre avec nous ».

Il existe un châtiment spécial, réservé celui-là aux criminels incarnés, aux écumeurs de grand chemin.
Quand un scélérat de ce genre meurt, les esprits enferment son âme dans le corps d’un lion, et cet animal étrange est condamné pour l’éternité à la chasse à l’antilope.
Ce supplice est doublé de celui de Tantale : c’est qu’en effet le lion ne peut manger sa proie, il doit l’apporter aux Corocoumbo qui s’en délectent.
Cette incarnation dans le corps d‘un lion est la seule manifestation de totémisme connue chez les Banda.

Les Corocoumbo ont à leur disposition des esprits justiciers : les Legpa et les Mokoubiri qu’ils envoient sur terre punir les vivants.
Le Legpa est comme un nouveau centaure, il à la tête et les pieds de l’antilope, le ventre et les épaules de l’homme.
S’il vous demande du foro (bois rouge), de la farine, des œufs et d’être agréablement oint de graisse, soyez docile sinon il vous jette un sort.
Le Mokoubiri est plus terrible ; c’est un homme comme un autre mais qui s’adresse uniquement aux méchants et aux brigands.
Il se fait offrir des œufs, des poules, en un mot des présents ordinaires qu’il refuse invariablement.
Il demande alors du chien et des excréments humains ; quand il est servi, il toise le patient pendant quelques minutes et s’éloigne.
Deux jours après, celui-ci meurt dans de grandes souffrances.

Les Corocoumbo viennent en bande faire tam-tam et ne cessent leur sarabande échevelée que pour le juger.

Descriptif de l'objet

La lame de ce couteau est ancienne et assez épaisse, l’éperon en bas se trouve dans la masse et non en rajout.
La partie bombée est plus granuleuse que l’arrière qui est assez satiné de forge.

Les deux parties de lame haute sont très rapprochées, l’angle en dessous est assez fermé et bien marqué.
La lame extérieure est large et bombée dans l’arrondi, la demi-partie du corps supérieure est ciselé en suivant la forme de l’arme.

La partie basse face à l’ergot est ciselée d’une ligne en bordure intérieure jumelée avec une double ligne de petits arcs  parallèles.
En face l’ergot long et pointu est orné d’un décor en gerbe « épi ».

La poignée est habillée d’un morceau de « cuir » qui n’est pas d’origine, mais malgré tout ancien.

@ll@n