Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Bara 1

Fiche technique

  • Taille : Poignée :
    15 cm.
    Hauteur :
    40 cm.
  • Poids : 
    315 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, laiton, cuivre.
  • Pays : 
    Madagascar.
  • Peuple :
    Originaire de l’île « Vazimba ».
  • Ethnies : 
    Bara.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1940
  • Autres informations :
    Intermédiaire Éric Claude
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Arts anciens de Madagascar. p 113/114.

     

Synopsis

Couteau de sacrifice cérémoniel Bara


Quand la destinée d’un personnage annonce des menaces consécutives, l’ombiasy lui prescrit un sacrifice.
Parfois une incantation suffit pour conjurer le mal.
Dans des cas plus graves, une poule, un mouton ou un bœuf font les frais du verdict divinatoire.

Ces immolations accompagnent également d’autres événements de la vie, entre autres les célébrations accompagnant la circoncision.
Ce couteau sacré avec lequel l’officiant exécute sa victime se nomment : » vy lava « .
Il ne peu être touché que par des personnes qualifiées qui se le transmettent religieusement par héritage d’aîné à aîné.

La version la plus répandue de cette arme était sans doute le modèle utilisé durant les cérémonies liées à la circoncision.
La lame ressemble à un couteau européen, sinon que le dos est incrusté de rectangles de cuivre et gravé de motifs géométriques.

La poignée est très intéressante, en bronze, ornée de personnages et animaux, souvent un zébu animal sacré, un serpent, un canard, un crocodile ou une tortue, ainsi qu’un personnage.

Les bara, pasteurs du sud-ouest de Madagascar, se distinguent par un système d’élevage lié aux activités magico-religieuses.
Ils associent le zébu avec la nature, ses esprits, les ancêtres et leur territoire.
Le lieu idéal est « la terre des bœufs », pâturage lignager où sont enterrés les ancêtres et où vivent les esprits.
 
@ll@n

 

Descriptif de l'objet

 

Ce couteau de sacrifice Bara a la même expression que celui qui suit, sauf qu’il est moins ancien et un peu plus petit.
La poignée est en bronze fabriquée d’une seule pièce selon la méthode de la cire perdue.
En général, toujours avec un personnage et/ou plusieurs animaux comme il se doit.
En l’occurrence pour celui-ci, nous avons un volatil ‘canard’ en bout de poignée.
Un personnage que l’on peut imaginer assis sur la poignée, mais la partie haute comprenant le corps est en fait rajouté sur la poignée et les jambes en dessous.
De ce fait les jambes ne sont pas représentées sur le côté de la poignée.
 
Ce personnage a les bras fléchis et les mains relevées vers l’avant comme pour hypnotiser le serpent légèrement levé se trouvant devant lui sur l’avant de la poignée.
Chose étonnante : il n’y a pas de représentation du zébu sacré.

Le dos de lame présente des rectangles de cuivres et de laitons sertis en décoration, ainsi que des ciselures bien marquées de croix et de petits liserés parallèles.

Cette lame ressemble à celle d’un bon couteau de cuisine européen mais très bien affutée.

@ll@n