Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Massaï 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur  : 63 cm. 
  • Hauteur :
    1,14 m.
  • Poids : 
    3,200 kg.
  • Matériaux : 
    Cuir de vache / buffle, bois.
  • Pays : 
    Kenya, Tanzanie.
  • Peuple :
    Nilotiques.
  • Ethnies : 
    Massaï.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Ex collection H. Westerdijk.
    Ex collection Edag Hoppe.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Boucliers d’Afriaque, d’Asie du Sud-est et d’Océanie
    Musée Barbier-Muller p 118/119.
    Afrique. L’art des formes Marc Ginzberg p 167.

Synopsis

      Le peuple Massaï Kenya-Tanzanie

Les Massaï sont un peuple nilotique, éleveur par tradition, vivant parmi les Bantous du sud du Kenya et du nord de la Tanzanie.
Les hommes sont organisés en classes d’âges très strictes et ils sont soumis à des rites d’initiation tous les quinze ans.

Après la circoncision, souvent les jeunes garçons parcourent en groupe le territoire jusqu’à ce qu’ils aient l’âge de la cérémonie d’initiation qui en fera de jeunes guerriers.
Plusieurs études portées sur les lances et les motifs des boucliers permettent de différencier les tribus, et sans doute un système très complexe d’identification des lignages.

Les Massaï appelaient les motifs de leur boucliers sirata et il leur donnaient des noms de chose ou d’objet permettant d’identifier la classe d’âge de ceux qui les portaient.

Maintenant , hélas les marquages sont tombés en désuétude, mais certains exemples survivent et sont conservés :
sirata ol orasha symbolise la grue couronnée appelé naitolya ;
sirata ol ebor indique le centre blanc d’un bouclier ou l’espace vide d’un kraal (enclos pour bétail) ;
sirata sambu renvoie aux rayures du zébre ;
sirata ol olorika ou ol engerere à une race de bétail tacheté ;
sirata et engameta représente le motif en chevrons brodés en perles sur la ceinture d’une jeune fille ;
sirata el langarbwli, une tache ou un motif représentant une fleur approximative, peinte en rouge sur le côté du bouclier, signalait le courage au combat.
On ne l’obtenait qu’avec l’autorisation du chef laigwanan.



Gravure du XIXe siècle d’un guerrier Massaï avec coiffe en plumes, bouclier, lance, massue et couteau.

Descriptif de l'objet

 

Ce grand bouclier en peau épaisse et très rigide (buffle ou vache) est de forme ovale, bombé sur l’extérieur et concave à l’intérieur.
Les teintes sont assez foncées, cela est dû à la patine ancienne, mais on devine encore les couleurs. 

Le fond était de couleur ocre/écru, une bordure du côté gauche en rouge foncé, et plusieurs dessins d’arcs à dents galbés et parallèles côté droit dans le sens vertical
Un bandeau vertical de teintes noire, ocre et rouge marque l’axe central du bouclier.
Sur ce bandeau se trouvent plusieurs doubles excroissances arrondies qui marquent le passage de la lanière de cuir, laquelle sert à lier la barre en bois qui se trouve derrière.

Pas tout à fait au centre se trouve également un umbo travaillé dans le cuir, renforcé au dos par un ovale de cuir dentelé en bordure et épousant la forme intérieure.
Cet endroit intérieur permet le passage de la main où est fixée la poignée en bois qui, en fait, est l’armature de la barre en bois.

Un beau tressage de cuir est tendu de chaque bout de la poignée jusqu’au bout de chaque côté du bouclier servant de tendeur au galbe vertical.
Le tour est en bois enroulé d’une lanière de cuir qui tend la peau et stabilise bien la forme du bouclier. 
L’intérieur du bouclier est de couleur brune assez mate.

La couleur rouge est obtenue en mélangeant de la terre avec du sang ou le jus du fruit du solanum campyle.
La couleur blanche ou écrue est obtenue avec de l’argile ou kaolin, et le noir en faisant brûler des écorces de courge.   
Ce bouclier est celui d’un chasseur / berger confirmé, moran* car eux seuls avaient le droit à la couleur rouge.
Les jeunes guerriers n’avaient le droit d’utiliser que le noir, le blanc et le gris.

*  Les hommes sont traditionnellement connus sous le nom de moran. Au cours de cette étape de leur vie, ils vivent isolés dans la brousse, apprenant les coutumes tribales et développant leur force, leur courage et leur endurance, des qualités pour lesquelles les guerriers Massaï sont réputés dans le monde entier.                                             

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