Gbaya Djem 3
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 13,5 cm au plus large.
- Hauteur :
61,5 cm. - Poids :
502 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, cuir. - Pays :
Gabon, Cameroun, République Centrafricaine et Congo Brazza. - Peuple :
Gbaya. - Ethnies :
Maka, Djem, Bumali. - Période estimée :
Années 1880-1920 - Autres informations :
Ventes enchères Marseille.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Panga na visu p 98.
Fatal beauty p 115.
Kipinga p 174 et 183.
Les couteaux de jet du nord
Luc Lefebvre.p 83/86.
Synopsis
Les sorciers en pays Gbaya 2
Le sorcier devin Wàn Gbànà :
Une danse de divination Gbànà permet à ceux qui se savent posséder d’un pouvoir de sorcellerie de le manifester.
Ceux qui se manifestent assurent mettre leurs pouvoirs au service du bien de tous ; ce sont les sorciers devins.
Disposant du même pouvoir que les sorciers, ils se déplacent la nuit, invisibles ou sous une forme animale, afin de s’informer de ce qui se trame.
Ils peuvent voir ce que chacun prendra à la chasse, avertir de certains dangers, ils peuvent également dénoncer d’autres sorciers.
C’est uniquement dans le cas d’un sorcier devin qu’il peut y avoir une accusation individualisée qui mette en cause nommément quelqu’un.
Dans la vie de tous les jours, la sorcellerie n’est jamais mise en avant.
C’est en fin de compte une force obscure, inconnue qui peut faire le bien comme le mal et qui, de ce fait, est crainte mais aussi respectée.
À titre individuel, une personne qui se croit la proie d’un sorcier peut toujours elle-même interroger « la pierre à chercher les causes », tà-kii-wén-mo.
Il s’agit de frotter une petite pierre contre une pierre plate selon un mouvement analogue à celui effectué pour écraser du sésame sur une meule dormante.
Tout en faisant cela, celui qui cherche dit, l’un après l’autre, le nom de tous ceux qui vivent auprès de lui.
Lorsque la petite pierre se bloque et n’avance plus, c’est que vient d’être prononcé le nom de l’auteur de la sorcellerie. Celui-ci sera accusé le plus souvent.
Si la personne ainsi désignée est bien intégrée dans le groupe, l’accusation ne sera pas relayée par le plus grand nombre et ne deviendra donc pas une palabre menaçante.
La seule accusation d’une personne qui ne se revendique pas comme un sorcier ne porte pas à conséquence : les autres y voient l’expression d’une douleur – en particulier dans le cas d’un décès – qui dépasse celui qui la ressent, le poussant à chercher un coupable.
Le seul recours de celui qui reste fixé sur cette culpabilité que personne d’autre ne prend en compte, est de mettre une distance entre sa maison et celle qu’il considère comme un danger pour lui.
il quittera donc, au moins momentanément ou pendant quelques années, parfois définitivement, le segment de lignage pour s’installer ailleurs
.
Chef Gbaya en visite à cheval, « Village de Gakourou » (M CLOZEL
Le tour du monde, de la Sangha à la Wom, 1886.)
Descriptif de l'objet
Beau couteau Za de forge ancienne avec arête tranchante sur tout le haut de la tête en partant de l’éperon jusqu’à la naissance de la partie crantée en épaisseur à 15 centimètres de la poignée.
La tête est remontée légèrement en pointe dans son angle droit, elle est perforée d’un trou sur un des renforts de la lame.
La lame présente trois renforts de forge partant à l’équerre suivant la lame, un des renforts descend le long du corps jusqu’à la poignée.
La poignée est habillée d’une tresse de cuir épais et patinée par l’usage.
La face arrière est légèrement concave, l’éperon a été amalgamé par forgeage, il se compose d’un renfort large central et d’une excroissance perforée en bout.
Au croisement du corps et de l’éperon on retrouve également un creux circulaire, comme sur certains modèles présentés.
@ll@n