Budu Mangbetu 1 Ivoire
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 19 cm au plus large.
- Hauteur :
38 cm. - Poids :
452 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, ivoire. - Pays :
République Démocratique du Congo. - Peuple :
Congolais. - Ethnies :
Budu, Mangbetu. - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Intermédiaire Éric Claude..
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Tribal arms Monographs vol 1/n°3.
Synopsis
Les Budu, fort spirituellement
Certains font usage de fétiches, de la sorcellerie ou encore de la magie.
Ces pratiques sont originellement conçues pour se protéger contre des esprits mauvais, des maladies et des mauvais sorts jetés par les sorciers.
Actuellement la majorité des Budu optent plutôt pour des traitements médicaux dans des hôpitaux ou centres de santé pour se renforcer.
Ils ont évolué.
Être fort spirituellement : C’est d’abord être dans un état d’esprit d’ harmonie avec soi-même, ensuite avec les autres Budu vivants ou morts, y compris tous les autres êtres vivants, tels les animaux, la nature.
Être fort spirituellement, c’est être en harmonie avec l’être suprême, comme eux-mêmes l’appellent Adjapana, des ancêtres , des esprits, ceux qui ne font plus partie de ce monde des vivants.
Il faut ajouter la nature car il y a diverses forces en elle, les forces qui peuvent le renforcer ou l’affaiblir.
On le note d’ailleurs dans le recours à certaines plantes, animaux pour traiter des maladies visibles et invisibles.
Les féticheurs, lorsqu’ils organisent des rites pour délivrer quelqu’un de l’ensorcellement, font des incantations en invoquant les esprits mais leur décor est toujours
constitué par des éléments de la nature tels le pot de terre, des peaux d’animaux, un bâton…
Bref, un Onbodo qui vit en harmonie avec Esobee/Asobee (dieu), Onbee le cosmos et Bombi quelqu’un, ou les autres s’assure une vie bonne et pleine pendant les différentes phases de son existence, qu’il soit vivant, mort, esprit ou ombre.
Texte de DEGOT Léonard (à suivre dans Budu mangbetu 2).
Descriptif de l'objet
Sur ce couteau faucille de forge Budu et de lame assez courante, ce qui est intéressant, c’est l’excroissance en forme de queue de détente sur le haut de la soie, rappelant l’introduction des armes à feu.
Et également la découpe spécifique du métal qui lui est opposé avec un ergot classique.
Poignée en ivoire assez longue, signe de richesse ou de hiérarchie un peu plus élevée dans le rang.
Le couteau est rigide, assez épais, très coupant sur le pourtour de toute la lame.
La soie est large, épaisse et renforcée par un épaulement vertical sur chaque face.
La queue de détente a été remontée par forgeage en coupant une partie de largeur de la soie.
À notre époque on pourrait croire que cela peut servir à ouvrir une canette de bière.
Arme puissante et bien équilibrée vers l’avant, l’impact doit être saisissant.
@ll@n