Medje Budu 5
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 18 cm au plus large.
- Hauteur :
44 cm. - Poids :
503 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, ivoire. - Pays :
République Démocratique du Congo. - Peuple :
Mangbetu. - Ethnies :
Medje ,Budu. - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Ex collection Éric Claude.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Tribal arms monographs vol 1/n°3 p 40.
Synopsis
Peuple du Haut-Uélé
Les Mayogo
Faisant partie de la première vague soudanaise, les Mayogo doivent leur appellation à ce qu’ils représentaient au moment de la pénétration de l’Uélé.
En effet, d’après les informations reçues des sages des villages, les Mayogo constituaient un peuple guerrier comme le rappelle l’étymologie de leur nom: « egu » signifie la guerre, “mayo” veut dire “Je demande, je veux”.
Mayogo (Mayo-egu) veut donc dire “je demande la guerre” ou encore “je veux la guerre”.
Contrairement à ce qu’on peut imaginer, les Mangbetu n’ont pas su assimiler les Mayogo, qui leur ont opposé une farouche résistance.
Dans l’occupation actuelle des espaces habités, les Mayogo sont encerclés par les Mangbetu.
Il ne serait donc pas correct de rattacher les Mayogo aux Mangbetu ou aux Azande.
A vrai dire, la particularité et les origines des Mayogo auraient échappé à la vigilance des premiers ethnologues de l’Uele.
A l’arrivée des Belges, les Mayogo progressaient vers le sud en pleine forêt équatoriale, certains d’entre eux n’ayant pu poursuivre la marche.
Il s’agit du groupe que l’on trouve du côté de Niangara vers Felende ou encore vers Gao.
Ceux qui conquirent le sud s’installèrent dans les environs d’Isiro d’où ils chassèrent les Mamvu, qui prirent le chemin de Mungbere, en allant vers Watsa.
Femme Mayogo.
Descriptif de l'objet
Couteau classé dans le type faucille de forge Medje Budu, la particularité des Medje est la pente en bas de lame côté gauche qui rejoint la fortification de la soie.
Parfois cette pente est galbée et remonte plus haut, avec ou sans ergot.
Lame puissante et rigide, sans renfort central, mais un méplat sur chaque face.
Le bas de lame présente deux excroissances ou ergots extérieurs, pas au même niveau, celui de devant est petit et plus haut, celui de derrière est conique.
La base avant la soie est plate et bombée vers l’avant, puis diminue et s’épaissit pour former la soie qui traverse la poignée.
La poignée assez longue est en ivoire, de forme elliptique au départ, puis cylindrique et annelée en partie.
Les poignées en ivoire nous confortent dans l’idée que ces armes étaient des armes de prestige, pour notables, chefs, hauts dignitaires.
Vu la valeur de l’ivoire, au même titre que les armes en cuivre, elles devaient avoir une signification hiérarchique, de rang social et de pouvoir.
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