Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Yakoma Sango discoïde 3

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 12 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     41 cm.
  • Poids : 
    195 grammes.
  • Matériaux : 
    Cuivre et bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine.
  • Peuple : Bantou, Ngbandi.
  • Ethnies : 
    Yakoma, Sango..
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations :
    Ex collection Phil. Martin..
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Ngbandi Yakoma, Luc Lefebvre p 65.
    Panga na visu p 108/109.
    Beauté Fatale Armes d’Afrique centrale,
    Jan Elsen p166/169.

Synopsis

Les jumeaux 3

Quand la tête du cortège passe à la hauteur de l’abri où reposent les bébés, les deux hommes partenyt en courant déposer les canaris sur leurs supports, chacun s’efforçant de distancer l’autre.
La foule suit en désordre puis retourne sur la place de danse et s’amuse.
Les hommes (sauf les porteurs de jarre) ne font qu’assister, battre le tambour et boire, mais ne dansent pas.

Si l’un des canaris tombe pendant le transport, la cérémonie est interrompue et reportée au quatorzième jours, car on considère que les jumeaux en ont décidé ainsi.
Les nouveau-nés sont installés dehors, tout nus, qu’il pleuve ou fasse grand soleil, étant considérés comme ne craignant rien des intempéries.
La mère, vêtue comme à l’accoutumée, suit leur sort.

Les bébé sont couchés chacun sur un lit; la tête de l’aîné vers l’est ou vers l’amont du fleuve, celle du cadet vers l’ouest ou vers l’aval.

C’est le jumeau expulsé le dernier qui est dit « l’aîné puisqu’il a envoyé devant lui son cadet pour reconnaître le monde dans lequel ils vont vivre ».
Par la suite cette aînesse n’est plus jamais mentionnée.
Les parents de jumeaux
Dans tous les rites en rapport avec les jumeaux, les autres parents de jumeaux jouent un rôle privilégié.
Ils sont, peu après la naissance, gratifiés chacun d’un cadeau en argent, allant selon leur nombre, les ressources et la générosité des parents des bébés.
Leur assistance, au début, se manifeste ainsi : en premier lieu, un père de jumeaux va en forêt et en rapporte, sans la trancher avec une lame, car elle ne doit jamais l’être, une bonne longueur de liane ngbombo  dont il ceint le père.
Et donc une femme – la doyenne des mères de jumeaux – ceint la mère.
Cette liane est censée protéger les adultes contre la puissance de leurs rejetons.
En second lieu, la dite doyenne purifie ou immunise les gens du village qui, dès le lendemain matin, viennent défiler devant elle.

   

Réf : Persée  : Société des africanistes

 

Descriptif de l'objet

 

Cette grande épée courbe « ngondi »  entièrement en cuivre rouge épais mais pas très rigide est une arme de parade ou de danse pour un notable.
 Elle représente une sorte de grade, de niveau hiérarchique.

La lame est assez constante dans sa largeur et sa légère diminution, la partie la plus large se trouvant en bas à l’endroit de la formation de deux ergots, au dessus de la courte partie ajourée d’une lucarne allongée par la soie.
Le haut (bout de lame) est arrêté par une partie discoïde, perforée de trois petits trous ronds, centrés sur le centre.
Cette partie discoïde est ciselée de quatre lignes de flashs, positionnées en angle droit, de deux traits séparant le disque de la lame.
Le disque est la partie extérieure de la lame possèdent une ligne d’affutage pas vraiment coupante.
La courbe intérieure, elle, possède un martelage en creux formant de beaux reliefs en vagues, en recto-verso, et s’arrête à environ sept centimètres du bas.
L’axe central de la lame est orné d’une ligne de ciselures en accents circonflexes superposés les uns sur les autres, jusqu’à la lucarne, seulement sur la face avant.
La partie base dans sa plus grande largeur, au niveau des deux ergots, est ciselée d’un carré déformé à double ligne, sur les deux faces.

La poignée en bois de base cylindrique à étranglement léger est entièrement habillé d’un gros fil de cuivre.
Belle arme foncée et patinée par le temps.

@ll@n