Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Kapsiki Kirdi 3

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 3 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     63 cm.
  • Poids : 
    515 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, cuir.
  • Pays : 
    Tchad, Cameroun.
  • Peuple :
    Groupe Kirdi.
  • Ethnies : 
    Kapsiki, Massa.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1930
  • Autres informations :
    intermédiaire J.Baptiste.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Islamic and native weapons of colonial Africa,
    1800-1960 Anthony C. Tirri p 470/480.

Synopsis

Chez les Kirdi du Nord-Cameroun

  L’appellation Kirdi désigne les nombreux groupes non islamisés ou non christianisés qui sont installés entre les rives du Logone, les monts du Mandara et de l’Adamaoua.
Les plus connus sont sans doute les montagnards qui semblaient pendant un temps représenter à eux seuls tous les Kirdi.
(les Matakam, Mofu, Kapsiki, Margui).
Mais c’est sans compter sur les Kirdi de la plaine (Musgum, Massa et Tupuri).
– Les montagnards pratiquent la culture en terrasse de plusieurs variétés de mil, ce qui permet des récoltes échelonnées et l’élevage à l’étable avec, apport de fourrage et d’eau, d’un bœuf de sacrifice abattu au bout de trois ou quatre ans.
L’organisation sociale découle du lignage, la famille patriarcale en étant le noyau central, abritée dans son enclos limité par un mur de pierre ou d’euphorbes, englobant les cases rondes à toit de paille.
– Les kirdi de la plaine où l’agriculture, qui tient toujours une place honorable parmi les productions de subsistance, est concurrencé par la pêche et l’élevage.
Dans cette civilisation « de l’argile, de la paille et du bois », la vannerie et la poterie fournissent la plupart des objets usuels.

Entre plaine et montagne, les Guiziga, Moundang, Guidar et Daba sont peut-être d’anciens montagnards ayant gagné le contact de la plaine plus favorable à l’agriculture.
Les villages Moundang très caractéristiques en  cases-fortins de terre battue ont tendance à s’effacer de plus en plus.

De part et d’autre de la Bénoué, subsistent des peuples éparpillés… émiettés, parmi lesquels les plus importants restent les Fali, les Namchi ou encore les Dowayo, les Bata.
L’Adamaoua conquis par les Foulbé d’Adama compte encore quelques groupes de Kirdi plus ou moins dispersés par la conquête.

Le plus important est celui des M’Boum chez lequel se retrouve une société basée sur la famille patrilinéaire et patrilocale d’agriculteurs et de chasseurs pratiquant encore la cueillette et l’apiculture.
Les Dourou qui vivent au pied de la falaise de l’Adamaoua sont également cultivateurs et chasseurs mais ils comptent un grand nombre de forgerons et « mineur » (fondeurs de cuirasses ferrugineuses).

(Texte de Bertrand Lembezat « Les populations païennes du nord-Cameroun et de l’Adamaoua. »
Monographies ethnologiques  africaines publiées pat l’I.I.A 1961.)

                           Terminaison d’armes ou sceptres du peuple Kirdi.

Descriptif de l'objet

Cette grande arme pas facile à classer, fabriquée par les peuples Kirdi, part d’une section de base carrée, avec en tête une belle forge en forme de champignon.
Inutile de préciser que tout le poids est vers l’avant, ce qui pousse à penser qu’il se peu très bien que cet objet serve de massue, en plus de pouvoir servir de sceptre ou de bâton de commandement.
La forge de la tête est belle, le bas de poignée se termine en aplati de forme losangique.
Cette prise en main est habillée de cuir avec un cordon plus épais en bas et en haut.
D’après le type de travail, je l’attribue aux Kapsiki, dans l’attente de découvrir d’autres éléments.

@ll@n


Mandara, armes des montagnards. ( n° 3 masse d’arme )
Réf des mondes oubliés, carnets d’Afrique, Christian Seignobos.
Ird éditions / parenthèses.