Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Gbaya Bumali 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 12,5 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     67,5 cm.
  • Poids : 
    523 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, cuir.
  • Pays : 
    Gabon, Cameroun, République Centrafricaine, et Congo Brazza.
  • Peuple :
    Gbaya.
  • Ethnies : 
    Bumali, Kara, Buli, Biyanda, Bangando,
    (Manza, Yangere, Kaka.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Salle des vente de Marseille.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Panga na visu p 98.
    Fatal beauty p 222.
    Kipinga p 174 et 185.
    Âmes de formes, formes de lames
    Luc Lefebvre p 86.

Synopsis

Gbaya 2 : Politique.

Du côté politique, les Gbaya étaient une société sans autorité détentrice de pouvoirs permanents et clairement définis.
Socialement, les seules autorités reconnues étaient circonscrites au niveau patriclanique ou de famille étendue (la maison familiale à laquelle on appartient par la naissance).

Toutefois, la position sociale s’est progressivement modifiée au fils du temps et de l’influence des Peuls.
En effet, sans arrêt marquée par des rapports de guerre incessants, la communauté Gbaya a été assujettie à un pouvoir permanent.
Cette initiative est attribuée à Ndiba, un chef de clan qui entreprit une action d’unification des différents clan vers 1860 tout en mettant en place une force militaire.
Cet effort fut poursuivi par son fils Mbartoua qui fut à l’origine de la chefferie de Bertoua dans la localité de Gaimona.
À savoir que dans sa dynamique expansionniste faite d’alliances matrimoniales et d’assujettissement par la force, Mbartoua put négocier un statut privilégié avec le Lamidat de N’Goudéré (La ville, traditionnellement, est organisée autour d’une chefferie peule appelée Lamidat.
À sa tête se trouve un Lamido, chef spirituel et temporel.)
Tout en étant astreint au tribut annuel, des dons du Lamido lui étaient alloués qui lui assuraient des transactions privilégiées avec le monde musulman par l’intermédiaire de commerçants Haoussa et Kanouri, et des représentants du Lamido résidant à Gaimona appelé « adjia ».
On voit à ce stade un processus d’intégration par le biais d’alliance d’individus et de groupes d’origine étrangère au sein des communautés Gbaya.
Cela même qui leur interdit de pouvoir revendiquer une quelconque autochtonie originelle liée à leur occupation actuelle au Cameroun.

 

 Guerriers Baya Bumali « Village de Gakourou » (M CLOZEL
L
e tour du monde, de la Sangha à la Wom, 1886.)

 

Descriptif de l'objet


Ces trois grands couteaux de jet qui vous sont présentés à la file, (celui-ci étant le deuxième), sont des couteaux de jets nommés Za, forgés par les forgerons Gbaya.
Ils viennent tous les trois de la même ancienne collection française ainsi que trois autres différents.
D’après le type de forge ancienne fait d’un fer natif, on pourrait imaginer qu’il est était forgé par la même main, par le même forgeron.
Celui-ci a le corps légèrement courbe jusqu’à l’éperon avec le même renfort central ; toutefois, à partir de ce renfort, le corps part en biseau vers la gauche, en deux épaulements genre escalier et formant pratiquement une arête non coupante ; par contre il n’y a pas les crans le long de cette arête.

L’arête du corps sous l’éperon est beaucoup plus épais, presque quatre millimètres.
Le haut de l’arme, pratiquement identique au premier est coupant sur le pourtour complet.
L’éperon est également dans le même style avec un détail étonnant, un creux rond au croisement de l’éperon avec le corps.
Signification inconnue pour l’instant.
Peut-être un décor en vue d’une insertion de cuivre ou une marque de fabrique, une signature en quelque sorte !
Les suppositions sont ouvertes.
Toujours est-il que ce n’est pas la première fois que je vois cette particularité (qu’on reverra un peu plus tard).
La poignée est habillée de tresse en cuir et possède également un anneau pour une sangle de transport.

@ll@n