Kwélé 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur : 10 cm .
- Hauteur :
56,5 cm. - Poids :
1,595 Kilo . - Matériaux :
Bois, Kaolin et pigmentations naturelles. - Pays :
République Démocratique du Congo. - Peuple :
Gabonais. - Ethnies :
Kwélé. - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Ex collection Française.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
L’esprit de la forêt. Musée d’Aquitaine,
Somogy éditions d’art.
Synopsis
Travail de sulpture
Pour tailler un masque, un bouclier ou autre, le sculpteur ne prend pas de mesures précises.
Ayant les proportions en tête, il indique quelques repères avec une lame ou un charbon de bois, s’aidant de sa main comme instrument de mesure.
L’ébauchage permet de déterminer les grandes masses de l’objet, la sculpture des détails se faisant en réserve.
Sans modèle ni croquis, le sculpteur dégage grossièrement les forme à l’herminette sans privilégier une partie ou l’autre.
Son savoir-faire, une longue tradition et un apprentissage personnel qui peut durer des années, lui permet de sculpter rapidement.
Bien entendu, il doit tenir compte du fil du bois, ce qui peut, dans certains cas, modifier l’équilibre de l’objet.
Ce travail en direct stimule la créativité, aucun modèle n’interférant dans le processus de la taille.
Chaque objet est un original, fruit d’un travail spécifique.
Les détails laissés en réserve sont terminés au couteau.
Les surfaces sont régularisées par un enlèvement soigneux des traces de tailles, surtout pour les parties apparentes, suivi d’un polissage à l’aide de feuilles végétales abrasives, « akol » chez les Fang.
Hormis les statues, la plupart des objets au Gabon son peints de plusieurs couleurs avec une nette dominante pour les fonds blancs.
La couleur blanche qui symbolise la mort, les fantômes mais aussi la virilité est obtenue avec de la terre argileuse comme le kaolin, plus ou moins blanchâtre, que l’on trouve partout près des rivières.
Le jaune, l’ocre et l’orangé sont tirés de l’argile souvent ferrugineuse.
Le noir est préparé avec du charbon de bois ou d’arachides, broyé dans de l’huile ; c’est une couleur d’accompagnement permettant de marquer les détails ou une couleur maléfique si elle est utilisée en aplats.
Le rouge vif, couleur de l’initiation mais aussi de la féminité, est obtenu à partir de la sciure de bois de padouk ou de baies végétales « roucouyer » chez les Tsogho.
Réf : L’esprit de la forêt, terre du Gabon, Musée d’Aquitaine. Bordeaux 1997.
Sculpteur Bakwélé (région nord de Mékambo, Ogoué-Ivindo).
Descriptif de l'objet
Ce bouclier provenant d’Afrique de l’ouest est un bouclier de cérémonie et de danse Kwélé.
Il est fait d’une âme de bois légère et monobloc.
Il est sculpté dans un petit tronc ou une grosse branche, avec la face avant bombée en largeur et légèrement arquée vers l’intérieur sur la hauteur.
L’arrière est en sens inverse, concave sur la largeur et légèrement sur la hauteur avec un renfort axial en demi-cercle.
Ce renfort est interrompu par une poignée centrale cylindrique taillée en bloc dans l’alignement du renfort et formant une poignée eu U.
La face avant est décorée de trois ronds ovalisés, dont un plus grand au centre, les trois étant entourés d’une belle largeur plus basse en relief.
Sont également présents deux bandeaux en creux laissant apparaître des losanges pointés en blanc au milieu, le tout en relief est de pigmentations différentes.
Traces d’usure et de manutention présente sans conséquence pour l’objet.
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