Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Lokélé Topoké "c" 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 9 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     36 cm.
  • Poids : 
    296 grammes.
  • Matériaux : 
    Cuivre, Bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Lien Mongo.
  • Ethnies : 
    Lokélé, Topoké, So.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations :
    Intermédiaire Karl Martinenghi..
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale Jan Elsen p 204.
    De fer et de ferté p 172/173.

Synopsis

Les pseudo  Lokélé

 
Dans l’aire géographique du groupe de l’Ouest, nous trouvons une série de clans qui ne sont pas de vrais Lokélé, nous les avons classés parmi les pseudos Lokélé
du groupe de l’Ouest.

1.- d’origine Topfoke (« Topoké »)
 Les BaLimosi, sur la rive gauche du fleuve Congo, en aval des YaSangandia. Deux sous-groupes : Les YaDzali
– Les BaSanga.

2.- d’origine BaSoo
Les Ilondo, souvent rattachés aux BaLimosi.
Nous en reparlerons dans les chapitres consacré aux Pseudo Topfoke apparentés aux BaSoo.

3.- d’origine Turumbu
Les YaOmbole, sur la rive droite, en face des BaLimosi.

4.- d’origine Lokele mais ayant une forte influence BaMbole : les Ilema, sur la rive gauche du Lomami.
Leur animal totem est le léopard.

                         Les groupes du centre.  

Le groupe de l’Ouest (ci-dessus) est constitué des descendants de l’ancêtre Wembe.
Le groupe du centre et celui de l’Est peuvent être constitués:

a. soit de descendants directs de l’ancêtre Wembe depuis la deuxième génération et qui ont émigré.

b. soit des ethnies étroitement apparentées aux Lokele, ayant acquis au fil des ans  le langage et les coutumes Lokele au point de ne plus pouvoir être distinguées des vrais Lokele.

Nous avons déjà dit que beaucoup d’ethnies riveraines se disent Lokele et descendant de l’ancêtre Wembe  parce qu’elles sont étroitement assimilés à ces derniers.
Faute de données généalogiques exactes, la classification reprise ci-dessous sera dont purement géographique.
On les appelle les YaOkandja, ils occupent les rives du fleuve Congo en amont d’Isangi jusqu’aux environs de Yakusu.

Ils comprennent :

a. Les Lokele – Likolo

—————————-

Ils se trouvent en territoire de YaNonghe, en amont des YaFunga, ils sont probablement d’origine Turumbu, entre le fleuve Congo et la rivière Aruwimi.
Ils livrèrent de nombreuses batailles aux YaWembe, dont ils ont pris les cris de guerre.
Leur animal totem serait l’iguane.

Ils se divisent en deux sous-groupes :

– les YaNgonde : (Anciennement chef Milambo-Bonniuima) qui ont adopté les YaLiombo, probablement d’origine Lileko;

– les YaForo : (anciennement chef Lokangu) qui ont adopté les YaLikako, d’origine Turumbu (BaKauw); cette famille donne même les chefs des YaForo).

E.A.Christiane (Congo autrement)

                           Topoké avec son couteau empute et étui.

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte ce nomme « emputé ».
L’idée des épées courtes, généralement à contrepoids originaire du sud vient probablement des Genya (wagenya) connus comme marchands, qui l’ont importée vers le nord. 
Ces fameux lutteurs à la carrure d’athlètes portent tous ce type de couteau glissé dans un bel étui en dessous du bras, ou devant la poitrine.

Ce modèle d’épée était très répandu et, compte tenu de sa vaste répartition, il est difficile d’en attribuer les producteurs.
Entre les Topoké, Lokélé, Wagenya, So etc… tous en ont l’usage.

Celle-ci est entièrement en cuivre rouge avec de très belles marques de martelage.
La lame a un évasement extérieur à cinq centimètres de la poignée formant deux angles, puis monte en diminution constante vers la pointe.

L’axe central est ciselé d’une ligne brisée presque jusqu’à la pointe, avec en parallèle sur la moitié droite, trois autres lignes brisées qui forment de petits losanges.
Le côté gauche possède six lignes serrées parallèles à la courbe de la lame avec celle intérieure parsemée de petits flashs en biais, le tout recto-verso.

La conception minutieuse de ces ciselures rend cette lame magnifique.
La partie descendante évasée vers la soie est crantée sur son épaisseur et de chaque côté.
La soie ne traverse pas la poignée, habillée en son centre par un fil de cuivre plat.
Curieusement cette arme n’a pas de contrepoids et la poignée semble d’origine.

@ll@n