Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Mangbetu 2/7 Ivoire

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 22 cm au plus large. 
  • Hauteur :
    41 cm.
  • Poids : 
    652 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé et ivoire.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Congolais.
  • Ethnies : 
    Mangbetu, Medje.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1921
  • Autres informations :
    Intermédiaire Karl Martinenghi.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauty in the Blade ills. 6
    Ivory Sculpture In Congo Vol 8 p 174/179.

Synopsis

Sculpteur et forgeron

Dans de nombreux cas, les sculpteurs étaient également forgerons car, en plus de fabriquer les lames des couteaux, herminettes, haches, lances et houes, ils façonnaient les manches en bois qui les maintenaient.

Lang a écrit dans ses notes de terrain que les « fameux tabourets (nobarra) », sculptés à partir d’une seule pièce de bois, utilisés par les femmes Mangbetu étaient fabriqués par des artistes spéciaux qui jouissent d’une grande réputation.
Ils signent leur œuvre à l’extrémité inférieure par une marque profondément taillée dans le bois et frottée, généralement avec de la poudre de bois rouge, qui est l’expression de bons vœux pour un futur propriétaire.

Ces tabourets accompagnent leurs propriétaires (uniquement des femmes), lors de leurs visites et voyages et partout où ils vont.
La sangle attachée par le trou (à l’arrière) est posée sur le front, le tabouret pendant le long du dos, le siège contre la peau.
Parfois aussi, la courroie est posée sur l’épaule droite ou gauche, le tabouret pendant sur le côté.
Les femmes des chefs importants ont une femme spéciale qui porte le tabouret derrière elles.
Ils sont étonnamment légers.
 Seuls les tabourets des femmes les plus importantes étaient décorés de clous métalliques, mais toutes les femmes attachées à la maison d’un chef, y compris la mère du chef, ses épouses, ses sœurs et ses filles, avaient des tabourets finement sculptés.
Ils faisaient partie intégrante d’une danse de cour dans laquelle les femmes, assises en grand cercle sur leurs tabourets, les genoux joints et les pieds écartés, se déplaçaient de haut en bas au rythme des tambours.

Bien que les hommes ne s’asseyent pas sur les petits tabourets noircis fabriqués pour les femmes, plusieurs chefs Mangbetu possédaient un grand modèle double qui permettait au chef assis de rester plus grand que ses assistantes.
Aujourd’hui, les tabourets sont rares et la sculpture du bois en général semble avoir décliné, sauf pour les outils les plus nécessaires comme les manches de hache et d’herminette.

                        Goupement des peuples Mangbetu au temps du Zaïre.

Descriptif de l'objet

 

Cette faucille de belle taille a une très belle forge ancienne martelée est épaisse.
Son profil rappel le travail Medje, mais les Medje n’ont pas d’ergot sur le dos.
La nervure partant de la soie est très en relief recto-verso.
Les différents niveaux d’épaisseur de la lame sont bien marqués tout en étant francs et nets.
Les deux excroissances arrières en ergot et celle en bas dans l’angle inférieur avant font penser à des rivets avec une tête martelée, très en relief également.
Avec sa large poignée en ivoire, cela nous indique une arme ou sceptre de chef suprême.
La base de la soie est épaisse et striée de lignes parallèles verticales sur la face avant.
Deux belles perforations circulaires superposées se trouvent sur la partie large intérieure. 
La lame est de couleur noire de chaque côté de l’axe en intérieur et recto-verso également.
Le fil d’affutage fait le tour complet de l’arme d’ergot à ergot.
Belle harmonie pour cette arme.

@ll@n