Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Manza 3

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 24,5 cm. 
  • Hauteur :
    37 cm.
  • Poids : 
    303 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois et cuir.
  • Pays : 
    Afrique Centrale, République Démocratique du Congo, Zaïre, République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Banda.
  • Ethnies : 
    Manza, « Manja », Mondzombo.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920.
  • Autres informations :
    Intermédiaire K Martinenghi. 
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Les couteaux de jet du sud, Luc Lefebvre p 42.
    Beauté fatale P 128.
    Couteaux de jet ou la collection d’un peintre, groupe 11.

Synopsis

Croyances et magie 3

 

La parole sert à traduire et à exprimer nos sentiments et nos désirs.
Puissance magique et suggestive de la voix, du rythme, du chant, qui berce, ravit, calme.
Sa force mystique a été reconnue de tout temps.
Le mage indigène psalmodie ses incantations, d’une voix de tête, dans le matin calme, à l’aurore du jour, le soir quand le soleil se meurt ou en pleine nuit, sous le pâle regard d’une lune jaunâtre.

Quelle extraordinaire puissance possède le geste !

C’est un geste qui indique la voie à suivre, c’est le geste qui crée le mouvement et entraîne à sa suite toutes les forces physiques et morales de l’être.
Le geste caresse, comme il châtie, il bénit, comme il maudit. 

Il accompagne la parole et décuple son action.
Nous le retrouvons dans les cérémonies rituelles de toutes les religions. Prière ou adoration.
C’est par un geste que se transmettent les pouvoirs supérieurs : l’imposition des mains.

Les guérisseurs indigènes se communiquent ainsi la force bénéfique des plantes médicinales.

Celui qui cède le «médicament» passe son index dans la poussière puis trace trois raies parallèles sur le dos de la main du futur mage, posée à plat sur le sol.
Celui qui reçoit le pouvoir répète ensuite ce geste sur la main de l’initiateur.
L’indigène a compris le sens du geste, il en a saisi toute la valeur.
Il croit au mimétisme.

Entièrement nu, car il faut se rapprocher le plus possible de la nature pour communier avec elle, le mage appelle l’âme de l’individu à envoûter par son nom personnel, qui en est une émanation fluidique, en se plaçant face à la direction où il habite.

Il l’asservit, la soumet à sa puissance et la frappe à coups de sagaie, de toutes ses forces.
L’individu en ressent les effets sur son corps.
En piquant, avec des épines d’acacia, des feuilles de liliacée magique, le féticheur communique à l’individu une maladie interne, inexplicable, indéfinissable.

(Textes composés et tirés du livre : Les rites secrets des primitifs de l’Oubangui de A.M Vergiat).

 

Emplacement des Manja.

Descriptif de l'objet

Ce couteau Manza très ancien est assez trapu, de forge ancienne et assez brute, on dirait que le métal est amalgamé.
Très belle usure sur les arêtes et les angles de cette arme.
On distingue encore les ciselures axiales en points et un cercle sur l’ergot du bas.

La poignée est presque cylindrique et légèrement conique, habillée par du cuir cousu enrobant des morceaux de bois longilignes augmentant le volume de la poignée.

La lame est assez épaisse et concentrée, la partie intérieure du corps n’est pas affutée.

@ll@n.