Alimentation du peuple Ngbaka

Le peuple Ngbaka de la République Démocratique du Congo et de la République Centrafricaine, se nourrit des fruits de bananiers, qui jouent un rôle important dans leur communauté. 

La banane à cuire « bo gbo » est leur aliment de base, accompagnement obligé des aliments carnés et du légume vert quasi quotidien.
La banane douce « bùlè » est une simple friandise plus appréciée des enfants que des adultes. (C’est la banane des Blancs.)

Si, dans l’alimentation, la viande est le seul met explicitement valorisé, la banane constitue celui dont la valeur culturelle profonde, bien que restant implicite ou symboliquement exprimée, n’en est pas moins supérieure à toute autre.
Les aliments carnés (gibier, poisson, insectes…) sont dits yá.bo : « compléments de la banane ».
Le bananier fournit occasionnellement d’autres aliments : brédes de jeunes feuilles encore enroulées ou de bourgeons terminaux mâles hachés menus, également le vin de banane et, par distillation, un alcool de banane.

Le bananier procure aussi des matières d’usage courant, comme l’emballage de feuilles, l’appât de piège, le pagne en feuilles sèches, le bandage.
L’éléphant, gibier prestigieux, mais redouté pour les ravages qu’il fait dans les plantations de bananiers, est en fait peu chassé, sauf au piège.
Sa capture, qui donne lieu à des réjouissances pour la masse de viande procurée, ne suscite pas de rituels spécifiques.
Il n’y a encore pas si longtemps, pour favoriser l’esthétique tribale et la tradition, deux ou quatre incisives supérieures étaient énuclées ou du moins limées en pointe.

Enfant Ngbaka avec banane plantain.