Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Ngbandi Mbugbu 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête 16 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     47 cm.
  • Poids : 
    335 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois et laiton.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine,
  • Soudan et Cameroun.
  • Peuple :
    Ngbandi.
  • Ethnies : 
    Mbugbu, Yakoma.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Salle des vente de Chinon.
    Collection Mémoire-africaine.
    Réf. littéraires : 
    Tribal arms monographs vol 1/n° 1 page d’entrée.
    Ngbandi-Yakoma p 51, Luc Lefebvre.

    Ijzerwerk van centraal-afrika p 99 H. Westerdijk.
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Synopsis

L’or de l’Oubangui!

Ce couteau de type faucille est forgé par les forgerons Yakoma-Ngbandi.
Les Yakoma sont à cheval sur la République Centrafricaine et la République Démocratique du Congo, sur les deux rives du fleuve Oubangui.
Ils régnèrent sur cette région jusqu’à la fin du 19éme siècle, date de l’arrivée des envahisseurs blancs.
La proximité du fleuve, leur capacité de marchand et de pagayeur incitèrent les Occidentaux dès 1890 à enrôler les Ngbandi pour des missions d’exploitation.
Et de les intégrer dans les services belge et français afin d’échanger avec leurs voisins et aussi avec les tribus de l’intérieur.
Le troc avec les blancs leur permit d’obtenir plus de métal fini, notamment du fil de cuivre, facilitant de nouveaux éléments d’ornementations sur les poignées des armes par exemple.
Le cuivre fut même considéré comme l’or de l’Oubangui.


                                                             Chef Ngbandi.

Descriptif de l'objet

 

Ce couteau faucille un peu en transition avec les couteaux de jet est assez rare.
La forge Ngbandi est belle, ancienne, légèrement marbrée de frappe avec une largeur plus épaisse du côté extérieur
jusqu’à l’épaulement pointu avant la courbe de tête.
L’épaisseur, suivant en continuité la courbe centrale où sont gravées trois lignes parallèles en sillons profonds, écrasées entres deux, donne un effet de tresse.
L’arête dorsale de l’arme est matée en arcs de cercle et fait ressortir des creux lui donnant un certain relief.

Sur l’autre face, cela est juste marqué par des arcs de cercle ciselés et la tête a le même décor de trois lignes parallèles.
Le bas de lame est très découpé avec une excroissance suivi d’un bon creux qui remonte sur un éperon large et pas très long.

Cet éperon est gravé de coups profonds en forme de petits triangles allongés et arrêtés par une frise de petits arcs.
La partie basse formant la base de la soie est ciselée de deux lignes identiques en tresses sur chaque bord de l’arme.
L’arrière de l’éperon n’a pas de décoration.
La poignée en bois, pas très grosse, agrémentée de clous de tapissier en laiton et d’une belle patine d’usage, tient bien dans la largeur de la main.

@ll@n