Nzakara 2
Fiche technique
- Taille :
Largeur de lame : 5,7 cm au plus large.
- Hauteur :
68 cm. - Poids :
685 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, bois. - Pays :
Ex Zaïre, République Démocratique du Congo. - Peuple :
Congolais. - Ethnies :
Nzakara, Yakoma, Bengé. - Période estimée :
Années 1880-1910 - Autres informations :
Ex collection Éric Claude.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Beauté fatale Jan Elsen p 190.
Tribal arms Monographs vol 1/n° 3 p 54-55.
- Réf. littéraires :
Synopsis
Nzakara et leurs culte des ancêtres 1
Les Nzakara occupent actuellement le Haut-Mbomou, c’est-à-dire l’est de la République Centrafricaine et, au sud du fleuve Oubangui, une partie du Congo indépendant (R.D.Congo).
A cheval sur deux pays, ils étaient autrefois un des quatre grands » sultanats » de cette région, les trois autres étant en territoire Zandé.
Le dernier sultan, Bangassou, mort en 1917, quinze ans après la première conquête des Blancs, avait renforcé la centralisation et la puissance économique du régime.
Ce héros, devenu légendaire, est l’ancêtre dont tous les Nzakara ont sans cesse le nom sur les lèvres.
Le temps de Bangassou, dirions-nous si nous osions transposer leurs images, « c’était le bon temps ».
Et pourtant, Bangassou n’est sur aucun autel.
Vénérée, la mémoire du grand chef n’est pas pour autant sacralisée selon les anciennes coutumes.
Il semble que la colonisation ait tari la figuration des mânes selon les rites religieux traditionnels.
– Significations des rapports entre les Nzakara et leurs ancêtres-mânes :
Le culte des ancêtres mânes s’adresse aux chefs morts ;
Le concept de leur puissance, libéré des infirmités corporelles par la désincarnation, est conçu dans sa plénitude théorique ;
Les mânes régissent le monde des vivants comme des dictateurs aux pouvoirs incontestés et incontrôlables.
Pourquoi les descendants de Bangassou admettent-ils une telle autorité de leurs dieux ancestraux?
L’image qu’il se font du « père » perturbe-t-elle les initiatives de l’âge adulte?
Cette élaboration du pouvoir exprime-t-elle une démission des vivants devant les difficultés de leur existence ?
C’est un problème qu’on ne peut éluder.
Enfin, la fête annuelle du tunga Bundu retrace aujourd’hui dans tous les lignages l’hommage que les sujets rendaient autrefois aux grands chefs.
Les récits de la mission Marchand en 1896 en témoignent :
(Suite dans Nzakara 3)
Réf : Anne Retel-Laurentin et Robert Bangbanzi, Les Nzakara et leurs ancêtres.
Nzakara, Uélé chéloïdes frontales.
Photo A. Hutereau, 1913.
Musée Royal d’Afrique Centrale, Tervuren.
Descriptif de l'objet
Épée de type faucille avec courbe prononcée, à largeur de lame très constante, hormis un léger épaulement latéral en extérieur à plus de la moitié de la hauteur.
Le bout de lame se termine en langue de chat.
Deux épaulements en rainures constantes sont présentes sur chaque côte de la face avant, jusqu’en haut où elles se rejoignent.
L’arête entre deux est ciselée de flashs.
Entre deux se trouvent des cartouches de décorations ciselées diverses, tantôt couvertes de flashs parallèles, de doubles lignes en vagues, tantôt en arcs opposés.
Le dernier cartouche, un peu plus haut que l’épaulement, est ajouré d’une fine lucarne entourée de doubles lignes en vagues.
La face arrière est de couleur sombre avec son axe ciselé de lignes brisées.
La poignée est en bois assez brute et tient bien en main.
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