Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Nzakara 4

Fiche technique

  • Taille
    Largeur au plus large : 32 cm. 
  • Hauteur :
    49 cm.
  • Poids : 
    524 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, cuivre et peau de reptile.
  • Pays : 
    Soudan du Sud, Centrafrique, République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Bandia.
  • Ethnies : 
    Nzakara.
  • Période estimée : 
    Années 1870-1920.
  • Autres informations :
    Vente Salorges, J-yves Coué.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Fatal beauty p 171.
    Afrikanische Waffen p 56.
    Âmes de formes, formes de lames. L. Lefebvre.
    The cutting Edge p 58/59.

Synopsis

Les ancêtres 3.

L’ensemble de ce tribunal des ancêtres est au centre d’une cour de forme carrée bordée par des arbres bodo dont l’écorce était utilisée pour les tissus.
Cette bordure naturelle entourant la cour du chef cachait en même temps les ancêtres aux regards des visiteurs potentiels.
Dans cette fête quatre personnes jouent un rôle important :

. Le chef du lignage et du culte que l’on nomme Ngbaka (ne pas confondre avec l’ethnie).

. Nakindi, qui est la première épouse des ancêtres et, qui par la même occasion, commande tout le groupe des épouses de Siolo.

. Mbali, capitaine de la garde des ancêtres, version masculine de Nakindi.

. Et enfin Kakule, surnommé Mbélé, un vieil homme cousin maternel des Vu-Siolo choisi par Ngbaka à cause de sa parenté.

À partir de là commencent la procession et la mise en place des représentations d’ancêtres.
Ils pénètrent dans l’enceinte du sanctuaire suivant le rythme des tambours, des grelots des danseurs et de la cloche de guerre akpolo.
Les femmes chantent les chants de Siolo en langue ndendi et non en nzakara.
La procession s’arrête à la porte de la demeure des ancêtres ; de l’extérieur on aperçoit côte à côte des lances dressées debout sur un autel, figuration des mânes (ancêtres).
Seuls entrent dans la hutte Ngbaka, Mbali et Kakule, ils détachent les lances en silence et les remettent aux porteurs qui s’avancent un à un.

Lorsque tous les ancêtres sont sortis de la maison des ancêtres (duma ambasina), la procession se déplace lentement vers la place du village en portant les fers de lances, qui sont les ancêtres pour y être lavés et parfumés dans un grand plat en bois, rempli d’eau et d’écorces d’arbres sasa.

Les porteurs de lances et d’objets du culte s’arrêtent les uns après les autres devant Kabule, le vieux cousin, le seul à pouvoir laver les ancêtres sans craindre leur colère du fait de son lien de parenté. 

Chaque lance est lavée et invoquée nominativement selon le rang de naissance de l’ancêtre, l’aîné en premier. 

Dans ce cas, deux ancêtres étaient représentés par un couteau de jet Bawo Badu et Siolo Bavulatu.
Cette partie du rituel se termine par l’aspersion des pots de terre Kambu, qui sont les réceptacles de fécondité.

Les femmes leur adressent des offrandes pour enfanter.

La procession se remet en route pour arriver au reposoir 50 mètres plus loin.

Là, Mbali pose avec grand respect les fers de lances un à un sur le lit de feuillage fait de feuilles de nzaba.

Ce respect se double d’une attention particulière motivée par la fragilité des anciennes offrandes, petits anneaux de métal fixés sur les crochets dont sont pourvues les lances. 

Les fers de lances sont oints d’un baume à base de poudre de so et d’huile de palme. 

Cet onguent a été préparé par Nakindi, la première des Da Siolo.
Mbélé prononce les invocations pour chacun des ancêtres.

(Ce texte a été composé grâce aux films de 1960, Tunga Bundu, le culte des ancêtres, 16 mm. Service du film Scientifique, Paris 1963. Fait réels).
Littérature les Nzakara et leurs ancêtres.

(Suite dans Nzakara 5, Danse du Nganga)

 

Couteau de jet Nzakara posé sur une pierre.

Descriptif de l'objet

Grand couteau de jet Nzakara que l’on nomme Kpinga.
La face avant est légèrement bombée, et la face arrière légèrement creuse.

La lame du bas  » éperon  » est très large et longue et l’ergot en dessous n’est pas en reste mais bien en proportion.

Bien que la lame entière avec l’ergot, sans le corps, ait une belle pente d’affutage, celle-ci n’est pas très coupante.

La poignée est habillée de peau de reptile (serpent ou lézard), avec en bas une bande de cuir enroulée, certainement pour maintenir l’habillage en place.

Sur le corps et sous la tête se trouve un décor ciselé en damier losangique et vertical arrêté par deux lignes horizontales en haut et en dessous.
Belle arme impressionnante.

@ll@n