Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Woyo Kakongo 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 8,5 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     49,5 cm.
  • Poids : 
    1,125 grammes.
  • Matériaux : 
    Laiton.
  • Pays : 
    Ex Zaïre, Angola, République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Kongo.
  • Ethnies : 
    Woyo, Kakongo, Vili.
  • Période estimée : 
    Années 1930-1940
  • Autres informations :
    Salle des vente de Joigny.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale Jan Elsen p 115/116.
     

Synopsis

Tshimphaaba ou Cimpaaba.


Les « Tshimphaaba » étaient utilisés chez les Woyo du Cabinda (Angola) et du Congo-Kinshasa ainsi que chez les Kakongo, les Lingi et les Vili.


Ils faisaient partie de la panoplie d’un chef de tribu et étaient le symbole de son autorité.
L’émissaire à qui était confié le « Tshimphaaba » d’un chef de tribu parlait avec l’autorité de ce dernier, comme une sorte de laisser-passer.

Plusieurs références littéraires mentionnent que les tshimphaaba jouaient un rôle important dans les procès.
Le simple fait d’exhiber le couteau-sceptre pouvait faire taire les débats enflammés.
L’utilisation du tshimphaaba était associé à certains codes.
La façon dont le tshimphaaba était tenue ou posé sur le sol pendant les palabres donnait des informations sur l’imposition d’une sentence, le soutien ou l’opposition à une partie ou à une autre.

Les différents motifs qui ornent la lame du tshimphaaba, incisés ou ajourés, font référence à des proverbes.
Certains de ces dictons pictographiques étaient apparemment les devises de clans clairement identifiés, tandis que d’autres étaient simplement liés à l’expression du pouvoir et de sa légitimité.
Ces objets participaient d’une manière active à l’exercice et la transmission du pouvoir, ils étaient présents lors des funérailles du chef et lors de l’investiture du nouveau chef, symbolisant sa puissance, celle de son village ou de sa région.
Ils faisaient autorité et pouvaient en l’absence du chef représenter l’autorité de celui-ci d’une façon symbolique.


Woyo entièrement en ivoire 1880/1900 Réf Beauté fatale : Charles Léonard

Descriptif de l'objet

 

Ce Cimpaaba entièrement en laiton est travaillé en deux parties.
La lame de forme générale ovoïde et plate est insérée dans une fente créee à la base de la poignée.
Cette lame à la base fait la même largeur que la poignée et s’étire en s’écartant en forme longue et ogivale.
Le tiers central sur le côté gauche est découpé de manière atypique, formant un langage codé d’identité ou de puissance pour son propriétaire.
Les dessins ciselés  sur la surface de la lame, recto-verso ont les mêmes significations.
En haut et au centre de la lame est visible un dessin de rosace formé de cinq perforations géométriques tenant dans un  cercle.

La poignée est représentée par une tête de lion, la gueule ouverte, avec une belle représentation de crinière bien travaillée.
La poignée lourde de ce sceptre donne un bon balancement  d’équilibre pour la prise en main.

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