Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

Vous êtes le

ème visiteur

Zandé Avungara 3

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 27 cm. 
  • Hauteur :
    46,5 cm.
  • Poids : 
    414 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, fibre végétale.
  • Pays : 
    Afrique Centrale, Congo, Sud Soudan.
  • Peuple :
    Azandé.
  • Ethnies : 
    Zandé, Avungara, Barambo.
  • Période estimée : 
    Années 1900.
  • Autres informations :
    Ex collection Luc Lefebvre.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 

    Kipinga p 27.96/107.
    Afrkanische Waffen p 58.

    Âmes de formes, formes de lames. 
    Luc Lefebvre.
    The cutting Edge p 53/56.
    Couteaux de jet ou la collection d’un peintre. Gp 8

    Beauté fatale p 180.

    The African Throwing Knife S.P VIII.
    Blades of beauty and death. pl 6.

Synopsis

Les Azandé : Guerrier 2

Avant tout, je pense que ces couteaux avaient également un pouvoir dissuasif par leur efficacité et de leur utilisation.
Ces armes redoutables ont des formes élaborées : à une lame «corps» principale vient s’en ajouter d’autres, disposées par rapport à l’axe principal.
Une perforation en ligne verticale sous la tête et dans l’axe du corps est souvent présente sur environ 5/6 cm.

Lors des combats, les Azande tiennent leurs armes d’une main et, de l’autre, le bouclier protégeant ainsi au moins les deux tiers du corps.

Le bouclier est léger, il ne gêne nullement le guerrier qui se déplace fréquemment en bondissant pour éviter les armes qui volent, couteaux comme sagaies.
La conception et la diffusion des boucliers Zande, de même que celle des armes, constituent des preuves de la vitalité d’un peuple.

Les Zande ne partaient pas combattre sans que leur chef eût au préalable consulté les devins habilités à interpréter les oracles et à réaliser les rituels requis pour que les auspices soient favorables.

Les hommes, armes et autres instruments de guerre, notamment les tambours, étaient soumis aux rites de protection.
Cela permettait également de savoir si certains individus n’étaient pas placés sous influences néfastes, comme la sorcellerie.
Dans tel cas ils seraient dangereux, source de malheur pour leurs compagnons de combat.
Interroger l’au-delà permettait de déterminer le moment propice pour les attaques, le chemin à emprunter, les stratégies.
Il arrivait que le roi ou le chef lui-même veillent au parfait déroulement des rites.
Suivi de son devin le souverain exhortait ses guerriers au courage.
D’une corne il prélevait, à l’aide d’une spatule, un peu de substance magique, qu’il appliquait sur la bouche de ses chefs chargés de faire exécuter les ordres.
Eux aussi avaient leurs propres charmes, d’autant plus nécessaires que la peur de combattre, qui pouvait s’emparer de n’importe qui au cours d’une bataille, et plus encore la désertion faisaient l’objet de lourdes sanctions allant de la mutilation à la mort.

 

Guerrier Azande avec son couteau de jet.

Descriptif de l'objet

Ancien couteau de jet Azande vungara, toujours la même et belle esthétique, une belle forge également.
Celui-ci n’est pas très décoré, juste une série de tracés en travers sur le haut du corps, sous la tête. 

Les ciselures forment un damier en diagonale de part et d’autre de l’ouverture en fente sur l’axe central du corps.

Au-dessus de cette fente sont ciselés des traits horizontaux, superposés par des arcs de cercle.
La face arrière est bien plane et présente encore des marques noires de forge.
La poignée est agrémentée d’une tresse en fibre pour un meilleur maintien.

@ll@n