Les haches africaines

Les haches sont à l’origine des outils formés d’une lame initialement en pierre taillée puis, par la suite, en métal ; métal qui, selon l’utilité, peut être différent ; en Afrique, cuivre, laiton sont également employés. 
Ces haches sont attachées à un manche de bois. 

La hache est le plus souvent utilisée pour couper du bois mais elle fut également employée comme arme, comme objet de prestige, hiérarchique, de parades, de puissances et de danses.
Comme armes de guerre, il est assez difficile de s’en servir car elle est déséquilibrée par le poids de sa lame.
Elle peut être lancée ou servir d’arme en combat rapproché, certainement sa meilleure utilité.

Toutefois, en ce qui nous concerne pour l’Afrique, nous allons suivre l’évolution des haches « Songyé« , qui en réalité ont été façonnées par une sous-ethnie nommée Nsapo-Nsapo pour la plupart.
Ces haches sont bien connues des collectionneurs d’armes africaines et d’art tribal, ont les nomme Kilonda.
L’origine nous provient du Maniema, du Kasaï, du nord Katanga et dans la province actuelle du Lomani au Congo (République Démocratique du Congo).
Ces régions ont malheureusement subi de nombreux mouvements de population suite à des guerres intestines avec les Tétéla, et les razzia des Arabes.
Toutes les ethnies ont étés touchées, les Songyé, les Kalebwé, les Éki et les Nsapo-Nsapo ainsi que les Tempa, les Sanga.

Ce qui rend l’appartenance ethnique et le lieux de ces armes compliquées, d’autant plus qu’il ne faut pas oublier l’habileté technique et l’échange de leurs voisins Luba Tétéla et Kusu.
Les influences et transferts de connaissances sont nombreux mais certains styles dominants se reconnaissent aisément malgré d’autres moins marqués qui restent plus difficiles à situer.