Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Songyé Nsapo 4 (G3)

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 31 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     54 cm.
  • Poids : 
    2110 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Bantoue.
  • Ethnies : 
    Nsapo, Songyé.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations :
    Ex collection J.Marc Desaive, Belgique.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Kilonda, haches des Songye et voisin, Luc Lefebvre & Danny de Waele.
    Afrikanische Waffen p161/163 Werner Fischer Manfred A. Zirrngibl.  
    Beauté fatale, armes d’Afrique centrale Jan Elsen.
    Léopoldville Liége / Liége Kinshasa, 
    les collections africaines de l’université de Liège.

Synopsis

Les haches Africaines Songyé
Nsapo-Nsapo (suite)

L’attrait des Occidentaux pour ces armes n’a pas échappé aux Africains qui les fabriquent en série pour les besoins du commerce avec les Blancs, dès la fin du XIXe siècle.
Pourtant, certains modèles atypiques sortent du lot ordinaire et attirent l’œil des collectionneurs avertis.
Pour ces haches Nsapo-nsapo Songyé ont peut considérer 5 groupes :

1. Les haches à lames pleines en fer.
Elles sont de bonnes qualité de forge avec un bord inférieur et supérieur en relief débordant.
La soie affinée traverse le bulbe terminal et est repliée de l’autre côté.
La lame est généralement ciselée de gravures fines de motifs ou frises en boucles, de perforations avec ou sans insertions de métaux comme le cuivre.
Les formes peuvent variées et mélangées : rosaces ajourées, boucles en formes de huit, barres, croissants, points, flashs, cercles ou lucarnes.

2.
Les haches à lames pleines en cuivre ou laiton.

Travail délicat, les bords sont renforcés pour les haches de petite taille et d’un seul arc de coupe et l’est beaucoup moins pour les grandes lames bifides. Pour les ornementations, en plus des points, des trous etc… on trouve des ouvertures géométriques plus grandes.
Le cuivre, métal tendre, conçoit la réalisation au repoussé et gravage de visage en forme de tête rappelant les « masques Kifwébé ». 

3.
Les haches à lames en branches.

Ces haches sont le plus souvent formées de trois branches principales ; le bras supérieur, le central et l’inférieur qui rejoignent le bord tranchant de la lame pour assurer sont maintien.
Il faut savoir que le bras central est souvent doublé avec un autre dos à dos ainsi d’ailleurs que les deux autres.
Dans la majorité des pièces, ces fers sont formés de trois à cinq branches, certaines plus rares vont jusqu’à neuf.
Entre les bras de la structure vitale viennent s’ajouter les bras intermédiaires qui se fixent par une boucle à un ou deux croissants fixés sur le rebord.
Là, on assiste à une circonvolution de formes en nœuds, plates ou torsadées qui donnent l’impression d’une souplesse incroyable du métal.
Comme un élastique, les variations sont multiples et complexes.
Un travail à chaud mélangeant un travail de martelage à froid permet cette réalisation si originale de soudure propre aux haches Songyé.
La particularité de ces lames c’est quelles possèdent pratiquement toutes des têtes en relief sur les branches, de une seule à plus de cent.
Disposées en recto-verso, moulées puis soudées sur la branches et enfin gravées.
Ces têtes en relief peuvent être plates, allongées, bombées, elles rappellent les masques Kifwébé.
Malheureusement pour l’instant nous n’avons aucune information les reliant à ce culte.

4. Les haches à lames asymétriques. 
En général, la lame remonte en courbe ou n’a pas de troisième montant pour les haches à branches.
Quelques exemplaires rares sont en cuivre.


                     Illustration Congolaise : Indigène dans le Lomami.
                                           Forgeron Nsapo-Nsapo.

Descriptif de l'objet

 

Grande hache lourde du groupe 3 à trois branches doubles superposées dos à dos et nantie de trente têtes kifwébé formées dans le métal en créant des creux par abstraction entre chaque têtes.
Les têtes sont ciselées après, sur la branche avant montage ou après sur la hache, suite au forgeage à froid.
Entre ces trois branches à double corps, se trouvent forgés deux grands arcs de cercles intérieurs où viennent se fixer deux autres branches intermédiaires.
Ces deux branches de sections à base carrées possèdent deux autres têtes, ce qui en fait huit de plus et portent le total à 38 têtes de types Kiwébé.
Entre les deux têtes de ces deux branches, le métal a été réduit ou enlevé pour faire ressortir les huit têtes ; au dessus de la dernière tête sur chaque branche, la branche à été torsadée puis nouée d’une boucle autour de l’arc pour ensuite former une autre boucle qui se retrouve fixée par forgeage à froid sur l’extrémité extérieure en pointe de la hache.
Un travail de torsades et de boucles incroyable !
La partie courbe pleine de la lame est ciselée à sa base d’une ligne de points et de trois arcs de cercles répartis sur sa longueur de coupe.
En bout de lignes se trouvent une, deux, trois petites lignes de points en angle droit parallèles aux bord de lame.

Le manche toujours en bulbe terminal et à flancs plutôt plats, se prolonge en partie cylindrique évasée en bout.
Il est entièrement recouvert de feuilles de cuivre assez épaisses et parfaitement fixées avec des clous de cuivre.
La soie de la branche principale traverse le bulbe et est replié derrière.

Classement par groupes des haches Songyé Nsapo.

G1 : Lame pleine.

G2 : Cuivre et laiton.

G3 : Haches à branches.

G4 : Haches asymétriques.

G5 : Haches atypiques.  

 

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