Songyé Nsapo 6 (G3)
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 32 X 32 cm au plus large.
- Hauteur :
54,5 cm hauteur du manche 39,5 cm.
- Poids :
1050 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, bois, peau de serpent. - Pays :
République Démocratique du Congo. - Peuple :
Songyé. - Ethnies :
Nsapo-Nsapo. - Période estimée :
Années 1900-1940 - Autres informations :
Salle des vente de Joigny enchères.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Kilonda, haches des Songye et voisin, Luc Lefebvre & Danny de Waele.
Afrikanische Waffen p161/163 Werner Fischer Manfred A. Zirrngibl.
Beauté fatale, armes d’Afrique centrale Jan Elsen.
Léopoldville Liége / Liége Kinshasa,
les collections africaines de l’université de Liège.
Synopsis
La profondeur artistique Songyé
Les Songyé ont un art culturel redoutable dans le sens puissant et dangereux pour inspirer le respect et la crainte.
La confiance et la méfiance ou la défiance, donc la défense contre d’éventuelles menaces d’attaques et de malédiction.
Dans ce sens très imagées comme l’art qui n’est qu’imaginaire, les statuettes Songyé toutes bardées de fer et de laiton, d’attributs symboliques, de reliques d’ancêtres, de reliquats végétaux, animaux, minéraux, emblématiques, bénéfiques ou maléfiques selon les sorciers.
Les esprits des morts, mikishi, bienveillants ou malveillants, étaient d’une grande importance pour les Songye.
Les petites et grandes figures nkishi étaient activées avec des manga ou charges magiques et accessoires.
D’un autre côté, il est frappant de voir que nombre de ces effigies, les yeux mi-clos ou exorbités par leur vision interne, le menton autoritaire, les jambes ployées sous leur abdomen, retiennent des mains et offrent en même temps leur ventre proéminent où se creuse et d’où jaillit leur nombril.
Quel évident symbole concret du cordon ombilical qui relie le présent au passé, la naissance à la mort et qui signifient bien que la vie est une perpétuelle renaissance!
Descriptif de l'objet
Grande hache du 3ème groupe Songyé à trois branches..
Cette hache possède deux branches extérieures martelées en section rectangulaire très peu galbées et agrémentées de 2 têtes de figure Kifwébé chacune seulement sur la face avant.
Ces têtes sont taillées dans les deux tiers qui rejoignent la partie lame pleine, ceci sur la face avant de l’arme.
Une troisième branche plus forte est au centre ; elle est doublée et collée dos à dos, avec deux têtes également mais, en recto-verso.
Ce qui nous fait une lame avec huit têtes de facture Kifwébé.
Ces têtes sont très allongées en ronds-de-bosses, avec un haut de coiffe strié de flashs inversés en têtes-bêches.
Le front est long avec un visage en bas sur une surface deux fois moins longue, les yeux en forme de gouttes d’eau horizontal supportent sur certaines des sourcils arqués et flashés.
Le nez présente un méplat descendant sur une bouche ciselée d’un trait.
Il en résulte une tête de hache pas très précise dans ce travail de ciselage et, un manque de régularité.
Les trois branches relient le fer plein qui est rapporté par soudure à froid.
Ce fer proéminent au centre forme une vague légèrement concave de chaque côté pour se terminer sur une belle pointe extérieure à chaque bout.
Ce fer plein est pointé de deux lignes de points suivant la courbe et possède également des dessins en forme de L posés sur cette ligne.
Dessins que l’ont retrouve souvent sur ces modèles précis.
Le manche est en bois avec son bulbe à flancs plat et son corps cylindrique légèrement conique en descendant vers les bas.
Il est entièrement recouvert de peaux de serpent cousues sur sa jointure.
L’ancienneté nous propose un déficit de la couture sur une tension importante de la peau.
@ll@n