Lance-pierres "Guli" 5
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 8 cm au plus large.
- Hauteur :
17 cm. - Poids :
82 grammes. - Matériaux :
Bois. - Pays :
République de côte d’Ivoire - Peuple :
Akan. - Ethnies :
Baoulé. - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Achat brocante Toucy.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Synopsis
Le lance-pierres ou fronde 3
Les pères Baoulé commandaient souvent des frondes à leurs fils pour chasser le petit gibier comme les oiseaux et les lapins.
C’était un rite de passage pour un jeune garçon Baoulé pour maîtriser son lance-pierres avant de devenir un « guerrier », mais loin d’être des jouets, ces armes étaient considérées comme des objets de valeur et avec une signification spirituelle.
Ils continuaient à être portés longtemps après l’enfance comme une forme d’amulette protectrice ou de porte-bonheur.
En tant que forme d’art, ils sont aussi beaux et séduisants que tout autre type d’œuvre d’art Baoulé ; et vus collectivement, ils peuvent être considérés comme une catégorie de collection distincte affichant une énorme diversité et un caractère unique.
Il ne fait aucun doute que chaque lance-pierres a une histoire passionnante à raconter.
S’ils pouvaient parler, ils parleraient de grandir, de conseils parentaux, de courage, de confiance, de caractère, de patience et d’endurance ; et leurs histoires mettraient en scène des situations dangereuses et des prédateurs, y compris, bien sûr, la charge des sangliers ; et si les guerriers pouvaient intervenir, ils ajouteraient que leurs frondes les soutenaient toujours.
Descriptif de l'objet
Lance-pierres ancien, avec une belle patine de l’ethnie Baoulé.
Belle représentation zoomorphe avec « Guli janus », (double face) représentation du bœuf vénéré par les Baoulé qui en ont fait des masques de cérémonies.
Les deux faces sont quasiment identiques, légèrement décalées en hauteur.
La face est assez cubiste, rectangulaire, surélevée par une coiffe ovalisée et légèrement vers l’avant.
Le relief de la face fait ressortir un nez en ligne verticale qui, en bas possède deux narines bien bombées, en haut la ligne de sourcils en double arc et les yeux en boules en dessous.
Le jambage sculpté au couteau nous révèle un bel arc qui, vu de profil, est franchement galbé.
En bout de poignée, coincé entre les deux coiffes se trouve un cône cylindrique assez haut surmonté d’un autre inversé et court marqué par une petit rainure circulaire.
Au-dessus, en tête, il y a un anneau trapézoïdal avec son cordon de maintien en tresse de fibres végétales.
La sculpture de ces éléments monobloc crée une poignée avec une bonne prise ne main.
@ll@n