Mangbetu 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur de lame : 3,5 cm au plus large.
- Hauteur :
18,7 cm. - Poids :
66 grammes. - Matériaux :
Fer forgé et bois. - Pays :
République Démocratique du Congo, République Centrafricaine. - Peuple :
Makéré. - Ethnies :
Mangbetu, Medje. - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Synopsis
La circoncision!
La circoncision consiste en l’ablation du prépuce qui est situé au bout du pénis.
C’est un geste rituel souvent pratiqué dans de nombreuses religions, ethnies et pays. Notamment comme passage de l’adolescence à l’homme et au droit au mariage.
Le prépuce est très innervé et il constitue une zone érogène importante, il a donc un rôle dans le désir et le plaisir sexuel.
Anatomiquement il correspond au capuchon clitoridien chez la femme (clitoris, organe qui est enlevé lors des excisions).
L’excision féminine est une tradition rituelle profondément ancrée dans les mœurs, « décidée par les hommes ».
Les pratiques d’excision sont considérées comme traditionnelles dans la mesure où elles se sont installées dans un contexte animiste, (c’est à dire avant l’arrivée des grandes religions monothéistes dans ces contrées).
D’autre part, l’excision fait souvent office de rite de passage et de reconnaissance de la petite fille dans la société.
L’excision est actuellement défendu au nom de:
– La préservation de la virginité « considérée comme un idéal féminin au mariage »,
– L’amélioration du plaisir sexuel masculin par le rétrécissement du vagin,
– Des raisons hygiéniques etc. etc. J’en passe et des meilleures…
À l’heure actuelle, il est quasiment prouvé que chez l’homme et chez la femme, cela n’apporte pas une meilleure hygiène ni ne stimule plus l’acte et le plaisir sexuel.
Cela serait même plutôt le contraire.
Enfin, ne nous égarons pas, restons dans le contexte au moment où ont été créés ces petits couteaux et ce à quoi ils servaient.
@ll@n
Descriptif de l'objet
Ce petit couteau est un couteau servant à la circoncision chez les Mangbetu.
La lame est très rigide avec un épaulement décalé sur toute sa hauteur lui conférant un bon renfort axial.
De forme lancéolée a base de soie épaisse, le bas évasé et large diminue rapidement en pointe.
Ce petit couteau pouvait également servir de rasoir pour couper les cheveux ou d’outil pour préparer les montures des coiffures ( joncs, fibres raphia ou autres).
La poignée est en bois de base cylindrique à étranglement avec une chape plus large à ergot et un bout en évasement extérieur.
Le bout est à quatre facettes avec sortie centrale de la soie repliée.
Voir petit couteau sur photo ci-dessous.
@ll@n
Ayana-Abaramba Femme Mangbetu 1913.
Réf : Inconnue.