Gbaya Djem 2
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : - 16 cm au plus large.
- Hauteur :
64,5 cm. - Poids :
688 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, cuir. - Pays :
Gabon, Cameroun, République Centrafricaine et Congo Brazza. - Peuple :
Gbaya. - Ethnies :
Bumali, Djem, Maka. - Période estimée :
Années 1880-1920 - Autres informations :
Salle des vente Drouot Paris.
Ancienne collection française.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Panga na visu p 98.
Fatal beauty p 115.
Kipinga p 174 et 183.
Les couteaux de jet du nord
Luc Lefebvre.p 83/86.
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Ce couteau est référencé dans le livre les couteaux de jet
du nord Vol 1 Luc Lefebvre p 87 n°180.
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Synopsis
Les sorciers en pays Gbaya 1
En fait il peut y avoir deux cas de sorcier exerçant : le sorcier Wàn Dùà ou le sorcier devin Wàn Gbànà (Statuts toujours temporaires).
Wàn dùà :
Dans la vie commune, celui qui a la force de sorcellerie en lui est une personne qui a un goût prononcé pour le sang frais et, de ce fait, peut se transformer en divers animaux ou également se rendre invisible.
Néanmoins lorsqu’il est sous l’action de cette force qui le domine, il devient idiot et vulnérable surtout en ce déplaçant la nuit à la recherche d’une proie.
On le dit comme une panthère qui, dans le bestiaire Gbaya, est l’animal idiot par excellence, obnubilé par le sang frais et incapable d’un raisonnement logique.
D’ailleurs, lorsque qu’une panthère était trop près d’un village, elle ne tardait pas à tomber dans le piège tendu, se détruisant du même coup.
Cela consistait tout simplement à attacher un cabri blessé à une haute branche, et à figer au sol, en dessous, des sagaies, pointes en l’air.
La panthère n’hésitant pas à sauter en l’air pour attraper sa proie s’empalait sur les sagaies.
Les sorciers qui rodent la nuit peuvent s’attaquer directement à leur victime qu’ils « mangent ».
Mais les sorciers s’entraident entre eux pour attaquer quelqu’un de leur famille par le relais d’un sorcier extérieur à la dite famille.
Un sorcier peut également attaquer sa victime en usant de sortilèges.
Soit il la transperce avec « des aiguilles », ce qui produit de la fièvre et des douleurs dans le tronc et les membres supérieurs, soit il l’ensorcèle ‘pek’, la ligotant et la paralysant momentanément, cette agression étant spécifiquement appelée Pàk.
Gbaya Bumali « Village de Gakourou » (M CLOZEL
Le tour du monde, de la Sangha à la Wom, 1886.)
Descriptif de l'objet
Ce très beau couteau de jet est également appelé Za, comme les précédents modèles à tête courbe.
Celui-ci est de même type de fabrication et de forge, un corps long caractérisé par une forme générale inversée à celle des couteaux de jet du nord.
La tête est de forme angulaire affutée sur tout le tour en partant de l’éperon.
L’éperon assez large a eu la pointe fendue en deux à la forge, la partie haute ayant été recourbée pour former une boucle qui servait à positionner une sangle allant jusqu’en bas rejoindre la boucle terminale de la poignée et servant pour le transport de l’arme.
Parfois l’éperon est perforé pour la même utilité.
Le corps arqué a un beau renfort de forge centrale et est concave sur l’autre face.
Le bas du corps est cranté sur une hauteur de 18 centimètres.
Ce renfort du corps remonte sur la partie lame, suit la forme de la lame et redescend jusqu’à l’éperon, formant une double nervure sur la partie haute.
La poignée est habillée d’une magnifique tresse en fibres très patinée et ancienne.
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