Yangere Gbaya 3
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 30 cm.
- Hauteur :
38 cm. - Poids :
465 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, peau de reptile. - Pays :
République Centrafricaine. - Peuple :
Banda. - Ethnies :
Gbaya, Yangere. - Période estimée :
Années 1900-1920. - Autres informations :
Intermédiaire Éric Claude.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
The Cuttin Edge p 95/97.
Beauté fatale p 149.
Les couteaux de jets du sud, Luc Lefebvre p 36/37.
Synopsis
Les Yangere : Tribu guerrière 1
Les Yangere venaient comme les autres tribus Banda de la Haute-Kotto, mais ils ne traversèrent pas la rivière Ubangi.
Ils se sont soumis aux chasseurs d’esclaves et se sont arabisés.
Mais la majorité du groupe Yangéré s’est révélé comme une des tribus les plus guerrières des Banda.
Il est probable que d’autres tribus associées à ces guerriers ont été désignées également sous le nom de Yangere.
Selon différentes tribus, ce nom était différent.
Les Ngbaka citent les Nzangere, les Mbanza des Angero et les Furu disent Gengero.
Les Yangere, en tout cas, ont conservé une mauvaise réputation chez les Banda, les Mbanja et les Gbaya.
Dans leur progression vers l’ouest, ils se sont attaqués au peuple Mbaza, habitant le bassin de la Waka (Uaka).
Les Mbanza furent battus et toute la population quitta le pays pour chercher refuge sur la rive gauche de l’Ubangi.
Après avoir refoulé les Mbanza, les Yangere s’attaquèrent aux Furu, habitant le bassin de la Kuma, c’est à dire la Haute-kemo.
Les Furu furent dispersés, une partie se sauva en passant l’Ubangi.
Après les Furu ce fut le tour des Mandja qui subirent les assauts des Yangere.
Ce texte a pu être mis en place grâce à Vedast Maes et ses écrits, Les Ngbaka du centre de l’Ubangi.
Descriptif de l'objet
Ce couteau de jet assez massif nous vient des Gbaya Yangere de Centrafrique.
La lame est assez épaisse et d’une forge ancienne, affutée sur tout le tour des ailettes et de l’éperon.
L’habillage de la poignée en peau de reptile « serpent » est, je pense, un habillage plus récent, mais exécuté localement par les indigènes.
La face arrière est plane comme il se doit, avec des marques de forges amalgamées très rustiques.
Elle est noire, certainement de fumée comme la partie centrale de la face avant.
Les armes étant souvent stockées dans les cabanes où les feux étaient faits au centre, sans vraiment d’évacuation, la fumée marquait souvent les objets et armes.
Il n’était pas rare de récupérer à cette époque des statuettes ou autre objets sentant la fumée.
@ll@n