Aspects historiques et culturels (suite)

L’historien Vansina (1990) explique l’entrée en scène de ceux qu’ont appellera un peu plus tard les rois Mangbetu par le fait  que des agriculteurs aux traditions culturelles différentes s’étaient déjà rencontrés des siècles plus tôt dans la région fertile des rivières du Moyen-Bomokandi et Nepoko.
La croissance de la population ainsi que les évolutions progressives dans les domaines politique et autres à donné naissance à différentes chefferies et finalement au royaume Mangbetu vers 1815.
Parallèlement, sont apparues, à des centaines de kilomètres plus au nord entre les rivières du Bas-Uélé et Mbotu, des principautés dirigées par des potentats Azandé.
La région ouest était occupée par les Azandé-Bandia et à l’est des groupes ethniques d’origines diverses étaient dominés par les Azandé-Avungara.
Les Avungara se heurtaient régulièrement aux chefs Mangbetu.
Vansina établit un lien entre la croissance de la population dans la région et l’expansion des Azandé ou de leurs ancêtres directs.
L’apport par chacun des trois groupes d’immigrants de leur propre système social et de leur culture à donné naissance à des sociétés complexes au 19e siècle.
Vansina est d’avis, avec d’autres spécialistes, que les ethnies parlant le Mangbetu comme les Mamvu qui habitent à l’origine dans la région frontalière entre le Zaïre, l’Ouganda et le Soudan sont descendues au fil du temps vers leur territoire actuel.

Réf: Herman Burssens (avec la collaboration d’Alain Guisson)
Mangbetu art de cour africain.

                  Couteau de sculpteur avec poignée anthropomorphe en ivoire.