Hamba Tétéla 1 C
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 11 cm au plus large.
- Hauteur :
34,5 cm. - Poids :
475 grammes. - Matériaux :
Cuivre. - Pays :
République Démocratique du Congo. - Peuple :
Mongo. - Ethnies :
Hamba, Tétéla, Nkutshu. - Période estimée :
Années 1920-19420 - Autres informations :
Galerie J-M Desaives.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Panga na visu p 99.
De fer et de fierté p 182/183.
Tribal arms mpnographs vol 1/n°3.
Synopsis
Le cuivre 1
Il est maintenant prouvé que le cuivre est le métal le plus anciennement travaillé, avant le fer.
Pourtant en Afrique le cuivre est relativement rare, même si on le rencontre fréquemment, il est réputé pour être le métal le plus apprécié, plus que l’or, hormis chez le peuple Akan qui eux travaillent l’or avant tout.
La couleur et l’éclat du cuivre séduit par sa chaleur, on l’a depuis toujours extrait, travaillé et son commerce fut de tout temps florissant ; on en fait des bijoux et des armes de prestige élevant les personnalités dans la grandeur hiérarchique.
De plus il est plus facile à travailler que le fer.
Naturellement présent dans la croûte terrestre, il est essentiel au développement de toute forme de vie.
Avec l’or, le cuivre pur est le seul métal coloré ; il présente sur ses surfaces fraîches une teinte rose saumon.
Il est aussi appelé le «métal rouge».
Dans la nature, le cuivre présente la particularité d’exister à l’état natif sous forme de bloc de diverses grandeurs, de petits grains au rocs imposants.
On en trouve au nord du Niger, autour d’Agadez et au Katanga, province la plus méridionale de la République Démocratique du Congo.
Le cuivre est dur et peut très bien être forgé à froid.
Au marteau, il devient dur, pailleux et cassant à froid.
Une fois chauffé et trempé ensuite dans un bain d’eau, il recouvre toutes ses qualités de forge.
On ne peut, sinon très difficilement couler le cuivre.
(Suite Hamba tétéla 2).
Bassin du Congo, ethnies.
Descriptif de l'objet
Couteau monnaie
Ce couteau en cuivre rouge massif et d’une seule pièce est à attribuer aux Tétéla Hamba, Nkutshu.
En fait ce n’est pas une arme, c’est la représentation de certains poignards remarquablement bien forgés des Tétéla, qui servent de monnaie et également d’objet hiérarchique.
C’est un travail de forge très difficile à réaliser avec le cuivre.
On sait que des lances avec des lames similaires ont été exécutées en cuivre et on été utilisées pour les dots de mariage.
Certaines ont même été collectées chez les Mbole.
La partie lame de ce beau couteau monobloc est de silhouette losangique avec deux lamelles dépassant à l’extérieur des deux angles de la petite largeur.
Ces deux lamelles donnent la largeur de la bordure qui marque un épaulement intérieur marquant la forme de la lame jusqu’à la pointe sommitale en forme de dard.
Une belle nervure en relief représente l’axe de la lame et se transforme en bas en partie cylindrique représentant la soie.
La poignée est représentée par une chape évasée qui descend en partie cylindrique à étranglement, pour finir par la représentation d’un énorme contrepoids.
Ce contrepoids est légèrement conique est bombé en bout.
L’ensemble est très original est assez aérien malgré le contrepoids.
@ll@n