Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Baoulé 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 6 cm au plus large. 
  • Hauteur :
    24,5 cm.
  • Poids : 
    127 grammes, 170 avec fourreau.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, Fonte d’aluminium, bois et cuir.
  • Pays : 
    Côte d’Ivoire.
  • Peuple :
    Akan.
  • Ethnies : 
    Baoulé-Baulé.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Ex collection André Blandin,
  • Ventes enchères n°121. La Varenne Saint-Hilaire.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Collection André Blandin
    Lombrail – Teucquam.

Synopsis

L’art Baoulé

 
L’art Baoulé comprend une volonté hiérarchique explicite qui veut que le moins important apparaisse au début, et le plus respecté vienne à la dernière place.

La dernière place étant la position d’honneur dans la culture Baoulé.

Cette hiérarchie est clairement exposée dans les personnages du masque et aussi parmi les artistes : les moins expérimentés des musiciens, danseurs et assistants font leur numéro en premier, portant les masques les moins prestigieux et les moins bien sculptés.

Les danseurs qui apparaissent les derniers portent les masques les plus dangereux, les plus sacrés, les plus puissants, les plus prestigieux, les plus beaux.
En outre, ils sont accompagnés par les meilleurs musiciens, chanteurs, et qui sont eux-mêmes les meilleurs danseurs.
On décèle dans cette succession une idée de compétition entre les talents des musiciens et des danseurs, les meilleurs étant généralement récompensés par éloges, célébrité, argent et ainsi de suite.

La rivalité entre les porteurs de masque, les musiciens, les sculpteurs est plus ou moins ouverte et explicite, et cela reflète bien la société dont ils font partie.

Car, bien que l’environnement familial baoulé constitue généralement un soutien-avec des parents et des aînés traités avec beaucoup de respect, et des enfants faisant l’objet d’une grande affection – , la dynamique sous-jacente est souvent une dynamique de compétition plutôt que de partage, de négociation et de manipulation plutôt que de discipline et de contrôle.

L’argent et, dans une moindre mesure, la nourriture sont les objets principaux de la compétition, même entre conjoints.

En fait, de nombreux objets doivent finalement leur existence à cet état d’esprit général de compétition et d’indépendance qui participe du désir de les créer.

« Texte édifié à partir de L’art Baoulé, du visible et de l’invisible » de Susan M. Vogel.

 

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte nous vient du peuple Baoulé, elle a été ramenée in situ par André Blandin.

La lame est usée et sa surface a perdu de sont éclat et on voit des petits manques sur l’arête de coupe.

Cependant on distingue encore une légère ligne de renfort sur l’axe qui sépare en deux une face plane centrale, ceci recto-verso.

Cette lame a une base large, qui s’étrangle rapidement puis, repart fortement en bombée, pour aller s’affiner en pointe terminale.

La poignée en alliage d’aluminium est rapportée par moulage à la cire perdue sur le talon de cette lame.
La garde de la poignée est formée d’un boudin sertissant le haut de lame, décoré de demi-cercles posés sur une bordure en épis consécutifs.
La poignée de base cylindrique est composée en alterné d’anneaux bombés ornés de lignes et de parties cylindriques ornées de lignes de doubles épis symétriques.

Le bouton terminal conique et évasé est, lui, décoré de lignes parallèles superposées et en bout de quatre lignes « rayons » croisées en leur centre à parts égales et marquées au centre par une petite spirale.

L’ornement total de cette poignée est fin et délicat.

Le fourreau est composé de deux petites plaques de bois étranglées en bout et recouvert de cuir assez épais.

Un résidu d’attache est encore présent.


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