Ékonda 6
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 20 cm au plus large.
- Hauteur :
56 cm. - Poids :
502 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, bois. - Pays :
République Démocratique du Congo, République Centrafricaine. - Peuple :
Mongo. - Ethnies :
Ékonda, Mpama, Kutu. - Période estimée :
Années 1900-1930 - Autres informations :
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Beauté fatale armes d’Afrique centrale,
Jan Elsen p 214.
Synopsis
La caste Nkumu Ékonda
La même tradition relative à la mort rituelle du nkumu a été rapportée chez les Ekonda (Van der Kerken, 1944 : 640).
Ici le nkumu est l’intermédiaire entre le village et un génie local (elima) responsable de la fécondité des femmes et du succès à la chasse.
Cet esprit est essentiellement bienveillant mais il est susceptible de se courroucer ; un feu brûle en son honneur dans la maison du nkumu.
Aux yeux des mêmes Ekonda, le nkumu est dangereux pour la communauté durant la retraite qui précède l’investiture car l’esprit protecteur elima n’est pas encore fixé dans la maison rituelle qui ne sera construite qu’à l’occasion de l’installation.
Après son investiture, un contact permanent s’établit avec l’elima protecteur par l’intermédiaire de l’anneau de fer que le nkumu porte au poignet gauche.
Tout contact avec sa personne est prohibé.
Le nkumu ne prenait jamais part à la guerre.
Durant les combats, il demeurait assis sur sa chaise.
La fonction d’intermédiaire entre le village et l’elima place le nkumu « dans une situation tout à fait exceptionnelle ».
Chez les Ékonda, le nkumu perçoit un tribut de chasse.
L’aigle et le léopard lui appartiennent et on lui remet obligatoirement une part d’un certain nombre d’animaux de grande taille.
Il exerce aussi des droits sur la personne des pygmées.
Ceux-ci appartiennent au titre de dépendants à des chefs de famille particuliers, mais le nkumu a le droit d’exiger des corvées de tous les Twa du village où il exerce son autorité morale.
Enfin, il est investi d’une autorité judiciaire : il préside le tribunal villageois. (Müller, 1957).
Couverture des Mongo.
Descriptif de l'objet
Épée courte Ékonda à lame symétrique très découpée et aux pointes acérées.
Cette grande lame possède un corps régulier sur sa largeur avec, pour celle-ci, un bourrelet symétrique à mi-hauteur comme un renflement.
Puis, une série de trois étages en forme de tulipe aux pointes écartées de plus en plus large en montant.
Cette lame est bien rigide et son axe central est marqué d’un méplat épais légèrement en relief jusqu’au niveau de la première tulipe.
Le bord de lame est affuté en pente douce de couleur claire sur le tour complet.
L’intérieur de la lame est de couleur sombre et marqué de légers guillochages sur sa surface, ceci sur les deux faces.
La poignée est en bois, elliptique au départ, puis cylindrique se terminant par un bel évasement conique ; elle est traversée par la soie, puis recourbée en bout.
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