Kota Ndzabi 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 5,3 cm au plus large.
- Hauteur :
32,5 cm. - Poids :
178 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, laiton, cuivre et bois. - Pays :
Gabon, République du Congo. - Peuple :
Kota - Ethnies :
Kota-Kota, Ndzabi. - Période estimée :
Années 1880-1910 - Autres informations :
Ex collection Éric Claude.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Waffen aus Zentral-Afrika p 115.
Synopsis
Les Nzabi
Les Nzabi, Nzébi ou Bandjabis (pluriel de Nzébi) constituent un peuple d’Afrique centrale originaire du Congo-Brazzaville ; ils vivent principalement au Gabon mais aussi en République du Congo.
Ils sont, dès le XIXe siècle, connus pour savoir extraire le minerai de fer et le travailler.
Ils se concentrent, à cette époque, dans la région de Mayoko*, et plus précisément près du gisement de fer de Lékoumou qui est encore en exploitation aujourd’hui.
Leurs principales productions, eu égard à leur mode de vie rural, sont issues de la chasse et de l’agriculture.
Leur société se distingue par une très grande solidarité et l’égalité apparente entre les hommes.
L’arrivée de la monnaie, imposée par la colonisation, a mis en péril l’ordre clanique ancien.
Ils sont décrits par de nombreux explorateurs, missionnaires, premiers administrateurs comme » un peuple industrieux et prospère qui participe de façon intense au commerce à longue distance en échangeant ses productions variées « .
Au XIXe siècle, c’est par excellence le peuple producteur de caoutchouc, il travaille, chasse, cultive la banane et l’arachide.
Il fabrique des poteries et forge lui-même ses armes avec des cercles de barriques.
* Mayoko est un petit village de la République du Congo, situé dans la région du Niari, marquée par de nombreux gisements de minerais d’où la présence de deux sociétés d’exploitation du minerai de fer.
Guerriers Banzabi, Congo.
Descriptif de l'objet
Cette belle épée courte Fang kota Ndzabi est la seule que je connaisse de ce genre, la lame est forte, style Obamba avec un biseau d’affutage sur le tour complet de l’arme recto-verso.
On retrouve la ligne médiane de renfort, toutefois elle s’arrête sur une excroissance en laiton insérée dans la lame recto-verso.
Sous cette insertion on distingue nettement un dessin ciselé en forme d’amande visible sur le grossissement de la soie.
Cette insertion et ce dessin se trouvent sur les deux faces de la lame.
Peu être une signature ou un sigle de forgeron, toujours est-il que c’est la première fois que je vois cela, ce qui en fait une arme assez atypique et rare.
La poignée est massive, la partie en grosse amande est recouverte en partie par du gros bandage de section triangulaire en laiton, style « pas de vis ».
L’autre partie avant le cône est cerclée de gros fil de fer torsadé arrêté par une rondelle de fer sur la naissance du cône.
La partie inférieure conique est plaquée par une feuille de laiton assez épaisse, agrafée par pliage et maintenue à la rondelle par deux ergots en cuivre et trois en fer.
Belle arme, malgré une lame qui a un peu souffert et peu-être une arme de haut rang.
@ll@n