Hiérarchie de fabrication chez les Mangbetu.

« De chaque côté s’élevait une muraille à hauteur d’appui, laissant entre elle et la toiture, qui descendait fort bas, un espace assez large pour permettre à l’air et à la lumière de pénétrer librement.
Il n’est pas étonnant que les artistes étaient considérés, surtout dans l’entourage royal, comme une caste privilégiée. »
Cet art merveilleux fut malheureusement éphémère.
Les splendeurs qui avaient ébloui Schweinfurth tombèrent sous les coups des Arabes.
Casati ne trouva plus que treize grands poteaux tout noircis par le feu…tout ce qui en était resté pour témoigner de la sauvagerie des négriers.
L’art de la forge relevait du domaine du sacré.

L’apprentissage était une véritable initiation.
La forge elle-même est encore bâtie à l’écart des habitations, en retrait même des sentiers.
Le matériel est celui de toutes les forges du pays : un soufflet en bois, une enclume formée d’un bloc de granit, divers marteaux ressemblant à des cônes en fer.
Les Mangbetu savaient aussi fondre le minerai.
Les guerriers d’autrefois se protégeaient derrière des boucliers en vannerie admirablement tressée et décorée ; ils maniaient une arme de « jet » appelée kpinga.
(Suite épée courte 3).