Saka Ngandu 2
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 18,5 cm au plus large.
- Hauteur :
53 cm. - Poids :
710 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, bois, cuivre. - Pays :
République Démocratique du Congo, République Centrafriciane. - Peuple :
Mongo. - Ethnies :
Saka, Ngandu, Lalia. - Période estimée :
Années 1910-1930 - Autres informations :
Salle des vente de Toledano Arcachon.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Beauté fatale Jan Elsen p 217.
Traditional weapons from central Afrika p 278.
Synopsis
Mongo Ngandu, la place du chef !
L’administration de la justice n’était pas institutionnalisée en tribunaux constitués.
A l’intérieur du village autonome elle incombait au chef du groupe, le patriarche, qui jugeait souverainement.
En cas de rigueur, le sujet pouvait faire appel aux juristes dans le groupe ou dans des groupes voisins, apparentés ou non.
Ils n’étaient pas juges mais simplement conseillers ou arbitres, le patriarche tranchant toujours en dernière analyse.
Le patriarche était également souverain dans les décisions touchant le bien commun, les intérêts du groupe autonome, mais toujours après consultation de ses pairs, les chefs des diverses lignées constituant le groupe.
Il était de bonne procédure que les consultés répondent en ordre ascendant, de sorte que la parole finale revenait au patriarche, pour trancher souverainement.
Il était évidemment rare, car dangereux pour son autorité, de se prononcer en opposition avec la forte majorité de ses puînés, surtout les plus influents.
Ainsi la monarchie théoriquement absolue était mitigée dans la pratique.
Il faut tenir compte, en outre, de l’influence personnelle d’individus reconnus comme plus sages, plus avisés, plus influents (p. ex. magiquement comme le nkanga) pour juger équitablement la situation réelle dans
ces petites sociétés fermées où tout le monde se connaissait parfaitement et où on était forcé par la nature et le caractère segmentaire à maintenir la paix, surtout interne.
Descriptif de l'objet
Cette épée courte Saka a une forme très trapue avec sa lame large et son dard effilé, ce qui lui donne un aspect ventru.
Cette lame est rigide, très rigide elle est renforcée au centre par un méplat plus épais et bordée de deux ciselures parallèles jusqu’à la naissance du dard.
Ce dard forme une nervure qui monte vers la pointe et se termine en fort relief, recto-verso.
Le bas en partie rectangulaire est cranté de chaque côté sur son épaisseur.
La base d’entrée de la soie est de forme triangulaire sans décoration, la partie cylindrique est ornée de fil de cuivre épais, genre pas de vis et d’une forme toupie, puis se termine par une partie cylindrique et conique.
La partie toupie est striée en dessous de sculptures en vrille et flashs sur toute sa surface, ce qui donne un très beau rendu.
@ll@n