Yakoma Basakpwa 16
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 6,2 cm au plus large.
- Hauteur :
29 cm. - Poids :
200 grammes. - Matériaux :
Cuivre et ivoire. - Pays :
République Démocratique du Congo, République Centrafricaine. - Peuple :
Bantous - Ethnies :
Yakoma, Sango, Ngbandi. - Période estimée :
Années 1880-1920 - Autres informations :
Salle des vente de Salorge enchères
Nantes, J.Yves Couet.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Beauté fatale Jan Elsen, p 166.
Ngbandi Yakoma Luc Lefebvre 2017 p 72/75.Réf : texte de mon ami Didier Carité, auteur du livre Auguste Béchaud, photographe-soldat en Afrique centrale 1909-1912.
Synopsis
Les Ngbugu
Chassée de ses territoires orientaux par les sultants Nzakaras, cette ethnie du groupe Banda renferme des cultivateurs-éleveurs, chasseurs épisodiques plus ou moins aguerris du fait qu’ils sont régulièrement contraints de se défendre.
Leur repli vers l’ouest s’effectue jusqu’à Mobaye et dans ses environs où, dans le meilleur des cas, ils échangent leurs produits contre ceux des Ngbandi, c’est-à-dire les Sango et Yakoma.
Leurs relations avec ces riverains s’avèrent souvent conflictuelles.
Moins en contact avec les Européens, les Ngbugu portent davantage les peaux du gibier qu’ils chassent ou du petit bétail (chèvre) qu’ils élèvent.
Leurs parures sont néanmoins riches en objets de traite, en perles et bijoux de cuivre.
Cette étude met en place adroitement quatre personnes d’une même famille.
L’homme fait face à l’objectif mais également au soleil dont l’intensité lumineuse lui fait fermer les yeux.
Le souci constant de Béchaud est en effet de bien éclairer ses sujets afin de mettre en valeur la plastique du corps, ce qui fait la réussite particulière de ce cliché.
Les dispositions de l’épouse et des deux filles présumées forment un ensemble en rotation qui met en évidence la belle variété des chevelures.
Parures et variétés de coiffures pour cette famille Ngbugu.
Descriptif de l'objet
Voici une épée courte trapue et épaisse, certainement une arme de parade ou hiérarchique.
Sa forme n’est pas courante du tout, plutôt rare et entièrement en cuivre rouge patiné par le temps.
Elle est composée de deux parties bombées ovalisées, dont une en bout et l’autre au-dessus de la base de la soie, avec entre les deux une partie droite reliant les deux bombées.
La partie haute en bout de lame est perforée de quatre trous ronds, formant un carré posé sur un angle entouré d’une double ligne ciselée en points.
La partie basse est perforée de quatre trous également, mais positionnés horizontalement et superposés par deux, reliés entres eux par une double ligne de points ciselés.
La partie centrale, elle, est fendue d’une fine lucarne verticale axiale entourée d’une ligne de points ciselés, le côté droit est ciselé de deux rangées de flashs inversés face à face et d’un seul côté droit.
La base de la soie est plus épaisse et fendue d’une lucarne décorée de flashs sur les arêtes intérieures et extérieures.
Toutes les décorations sont présentes à l’identique sur les deux faces.
La soie traverse la poignée en ivoire.
La poignée n’est pas en reste, une section carrée se trouve au milieu avec un décor sculpté sur chaque milieu des angles de deux encoches inversées.
De chaque côté une partie conique inversée et sculptée de lignes circulaires en épaulements.
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