Yakoma Basakpwa 4
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 8,5 cm au plus large.
- Hauteur :
32,5 cm. - Poids :
315 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, bois, cuivre. - Pays :
Ex Zaïre, République Démocratique du Congo,
République Centrafricaine. - Peuple :
Bantoue. - Ethnies :
Yakoma, Sango, Ngbandi. - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Ex commection Pimont Christophe.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Beauté fatale Jan Elsen, p 166.
Ngbandi Yakoma Luc Lefebvre 2017 p 72/75.Réf : texte de mon ami Didier Carité, auteur du livre Auguste Béchaud, photographe-soldat en Afrique centrale 1909-1912.
Synopsis
La conquête coloniale de l’Oubangui-Chari (suite 4)
Les riverains Sango et Yakoma voient alors une opportunité de s’affranchir de la domination croissante de leurs voisins Ngbugu.
Leurs chefs usent et parfois abusent de leur autorité pour fournir la main-d’œuvre, piroguiers et porteurs, indispensables à la logistique française le long de l’Oubangui.
Ils s’enrichissent et accroissent leur influence en s’appropriant auprès des agents concessionnaires certains objets européens : des verroteries dont des perles, des tissus mais surtout des fusils.
Les Banda et en particulier les Ngbugu se révèlent plus souvent rebelles à la pénétration européenne car ils ont appris par le passé à se méfier des incursions étrangères, en particulier des Nzakara de l’est.
Beaucoup ne cessent de harceler les convois nautiques ou terrestres, alors que certains de leurs chefs acceptent bon gré mal gré de fournir les porteurs et de collecter l’ivoire et le caoutchouc pour le compte des agents concessionnaires.
Bientôt, le peu de rétributions accordées aux Africains pour leurs services et pour les matières collectées leur est réclamé pour le paiement de l’impôt.
Ils ont des difficultés à cerner l’intérêt de ce prélèvement, compte tenu de la dégradation de leurs conditions de vie.
L’insécurité continue de régner et l’expansion coloniale le long des voies fluviales facilite la propagation de maladies qui déciment les populations, en particulier la trypanosomiase ou maladie du sommeil.
CP Congo français et dépendances, Banziri, Oubangui. Jean Audema.
Descriptif de l'objet
Cette épée courte Basakpwa est dans la même lignée que les autres déjà présentées, la lame a la même forme mais la partie basse avant la soie est plus épaisse et le centre est fendu en lucarne ogivale écartée lors de la forge.
Cette partie est vraiment très épaisse : 8 millimètres.
La forme extérieure autour de la lucarne est rectangulaire et amincie en approchant de la soie, les habituels points et flashs décorent cette partie sur tout le tour.
L’axe central de la lame est ciselé d’une double ligne de points en parallèle arrêtée en haut par quatre perforations rondes irrégulières placées en quinconce formant un carré sur la pointe.
Le haut de la pointe se termine par la suite de la double ligne de points.
La poignée en bois de base cylindrique à évasement terminal est entièrement recouverte de fils de cuivre rouge jusqu’à l’évasement qui, lui, a perdu son habillage avec le temps.
La soie traverse la poignée et est repliée en bout.
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