Ngbandi 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête :14 cm au plus large.
- Hauteur :
39 cm. - Poids :
120 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, bois. - Pays :
République Démocratique du Congo, République Centrafricaine. - Peuple :
Bantou. - Ethnies :
Ngbandi. - Période estimée :
Années 18800-1900 - Autres informations :
Salle Morlaix/Dupont associés.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Beauté fatale armes d’Afrique centrale
Jan Elsen p 167.
Synopsis
L’espace Ngbandi
Tout d’abord, le lieu d’origine du peuple Ngbandi est la région à l’est du fleuve, en amont dans la région de l’entre Mbari-Shinko, deux affluents du Mbomu.
Ils migrèrent ensuite jusqu’aux rives de l’Oubangui, entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
Le peuple est hétérogène et issu de la fusion de gens qui se pensaient civilisés et de divers groupes « sauvages », sortis de la forêt et progressivement assimilés par les premiers.
L’espace ngbandi se compose dans l’ensemble, d’une région sauvage, la forêt ou la brousse/ngunda, au sein de laquelle sont situés les villages/kodro, lieux, foyers, de vie civilisée, dont dépendent les champs cultivés/yaka.
Villages et champs sont reliés les uns aux autres par un réseaux de piste/lege.
En réalité, les lieux humains/kodro où sont les vrais hommes, les Ngbandi eux-mêmes, se présentent comme des bandes parallèles juxtaposées, des villages-rues parcourus par le chemin de part et d’autre duquel sont disposées les concessions, les parcelles familiales, compartimentées selon les lignages et les familles par des rangées de plantes ou des clôtures plus ou moins visibles.
C’est cette rue, plus ou moins discontinue qui constitue chaque village et, échelonnés le long des pistes, les villages joints par elles qui font le monde ngbandi.
Cette bande conquise sur le ngunda/brousse et relativement étroite, c’est le monde humain, la bande civilisée, le monde connu, dont on est sûr et où les règles établies par les Ngbandi sont la loi commune.
C’est la bande des kodro/villages qui s’oppose au nguda/brousse.
La brousse, c’est tout ce qui sur la terre ferme n’est pas humanisé, c’est le monde inconnu, mal connu par son immensité.
Descriptif de l'objet
Cette petite épée courte n’est pas très épaisse, malgré tout elle possède une ligne axiale de renfort sur les deux faces, du haut jusqu’à la soie.
La partie basse commence par une portion de lame en forme de poire, elle est surmonté d’une partie discoïde un peu plus large puis d’une partie courte moins large.
Le reste de la lame pratiquement de la même largeur monte doucement, prend sa courbe, puis redescend un peu, passant les quatre-vints-dix degrés d’angle.
Sur la courbe en extérieur est découpé un épaulement, ce qui augmente un peu la largeur et accentue la descente de la pointe.
L’arme est affuté sur tout le tour sans être vraiment coupante.
La face avant est ciselée sur la partie axiale d’une double ligne de courbes face à face, formant des formes ovales « comme des yeux ».
Certaines sont agrémentées de points en ligne et une au milieu, est gravée comme une feuille de fougère, les autres en allant vers la pointe sont vides.
Sur la partie discoïde est gravé le numéro 20 avec en face trois lignes de points horizontales.
Sur l’autre face discoïde ont dirait une initiale.
Sur ce même côté extérieur, la lame possède le même décor en bas, mais beaucoup plus court, ensuite on trouve une ligne de points accompagné d’arcs de cercles triples et doubles jusqu’ à l’épaulement en tête.
Côté intérieur, on voit gravés des lettres et des signes, collés à ce qui pourrait être des chiffres romains, tout cela en lignes et signes de points quasiment illisibles.
La poignée en bois est légère, en chapeau elliptique au départ puis, cylindrique à étranglement et évasement en bout.
Un bandage de laiton orne la partie étranglée.
@ll@n