Fang "Fa" 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 10,7 cm au plus large.
- Hauteur :
66 cm. - Poids :
682 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, bois. - Pays :
Guinée Équatoriale, Gabon,Cameroun,République du Congo. - Peuple :
Fang. - Ethnies :
Fang. - Période estimée :
Années 1890-1920 - Autres informations :
Ex collection Mr Mme Fourrure.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Armes traditionnelles d’Afrique, p 97/99.
Tristan Arbousse Bastide.
Beauté Fatale, armes d’Afrique Centrale.
Jan Elsen p 145.
Panga na visu p 88,
Manfred A Zirngibl & Alexander Kubetz.
Synopsis
Les ethnies Fang
Ces ethnies vivent dans un environnement de forêt tropicale humide, sur le cours moyen de la rivière Ogooué et dans la région du mont Tembo au nord, au centre et au nord du Gabon et en Guinée Équatoriale.
Elles sont associées à un type d’épée courte (glaives pour certains) caractéristique.
Elles se composent d’une simple fusée en cylindre étranglé séparé d’une garde en croix
La garde débordante a une forme originale puisque elle se prolonge de part et d’autre de la lame par deux languettes de bois.
Des éléments de laiton ou de cuivre peuvent agrémenter de façon sporadique la poignée de l’arme.
Celle-ci est en général sculptée dans un bois à patine sombre, qui contraste souvent avec une lame bien polie.
Une transition entre bois et métal est aménagée par des enroulements de fils de laiton ou de cuivre associant le talon de la lame aux languettes de bois de la garde.
La lame de fer adopte une silhouette générale d’ogive aux bords légèrement concaves, aménageant un faible élargissement sur la longueur.
La transition entre la monture et le talon est souvent entièrement recouverte de fil de laiton ou parfois de cuivre et la base de la lame est marquée par deux ergots latéraux pointus.
En dehors d’une nervure axiale plus ou moins prononcée, peu de décors ornent la lame.
Toutefois on remarque la présence d’une bande de motifs gravés à la base de la lame.
Ce sont principalement des compositions géométriques à base d’arcs et d’ellipses concentriques.
Mais, je connais quelques décors animaliers (reptiles, lézards).
Ils existe deux types de fourreaux dont les formes varient par degré de prononciation.
La forme la plus remarquable se caractérise par une chape arrondie surmontée d’une boucle fixée sur les bords.
Le corps du fourreau rectangulaire s’élargit en bouterolle à deux pointes latérales.
L’autre type apparaît beaucoup plus effilé suivant la forme de la lame et avec les pointes tronquées.
Ces fourreaux sont entièrement recouverts de cuir cousu, de peaux de reptiles, dont l’esthétique laisse une grande part au grain et à l’agencement des écailles.
Cette épée courte est connue sous le nom de « fa ».
@ll@n
Épée Fa et son fourreau.
Descriptif de l'objet
Cette épée possède une lame en fer forgé assez épaisse et rigide, de forme ogivale avec un faible élargissement.
Un épaulement axial recto-verso assez large et épais renforce la rigidité de la lame jusqu’à la pointe.
De chaque côté de cet axe se trouve une partie légèrement concave teintée en noir faisant ressortir l’épaulement central et le bord d’affutage sur le contour de lame.
L’axe central est ciselé sur sa partie haute, sous la fusée de la poignée, de petites marques comme l’empreinte d’une bouche horizontale, les unes au dessus des autres et se terminant par un genre de fleur de lys, tout ceci sur les deux faces.
Les ergots de chaque côté de la lame donnent le départ à un ciselage de portions coniques agrémentées de lignes très fines se terminant également avec le même signe en fleur de lys et à la hauteur du décor central.
La poignée en croix se compose d’une partie en U chevauchant la base large et à rebord relevé de la soie, avec en bout un repli en angle droit de chaque côté, là ou vient se poser la base de la croix de la poignée.
Les deux branches de cette croix dépassent en largeur les pointes en ergots.
Cette croix est évasée sur le dessus et rejoint la partie cylindrique légèrement évasée sur le bout.
Cette partie cylindrique possède deux rainures, formant de ce fait deux anneaux juste au dessus de l’évasement de la croix.
Il ne faut pas oublier que cette poignée est d’un seul bloc, ce qui la rend assez fragile notamment sur les deux branches qui sont souvent cassées.
Sur celle-ci une restauration a été utile pour refaire une des branches, mais cela ne se voit pas.
La face avant a été nettoyée, j’ai laissé la face arrière dans l’état.
La différence est flagrante.
La face arrière est noire d’amalgames de teintes et de fumées, on ne distingue plus les décorations.
@ll@n