Kaskara 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur : 4 cm pour la lame, 16 cm pour la garde.
- Hauteur :
1,04 m, 1,10 avec fourreau. cm. - Poids :
1,230 kg et 840 grammes sans le fourreau. - Matériaux :
Fer forgé, cuir, palmier, laiton, métal argenté et fibres,
douille de cartouche. - Pays :
Soudan, Tchad, Érythrée. - Peuple :
Éthiopien, Soudanais - Ethnies :
Bedja, Afars, Kunama etc.. - Période estimée :
Années 1890-1920 - Autres informations :
Ex collection R Metzer « Alsace ».
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Les armes blanches du monde islamique.
Alain Jacob, p 76/81.
Synopsis
Épée Kaskara du Soudan
L’épée Kaskara est une lame africaine provenant des régions du Soudan, de l’Érythrée et du Tchad.
On pense que l’épée a été développée vers le XVIe siècle, mais son prototype pourrait remonter au XIVe siècle.
Les épées étaient basées sur les épées arabes droites à double tranchant du moyen âge qui pourraient avoir influencé les forgerons soudanais.
Certains pensent que l’épée Kaskara aurait pu être commercialisé par les États croisés dès le 11ème siècle.
L’épée Kaskara était une épée de type guerre et de combat.
C’était à la fois un bien précieux utilisé dans le commerce et les cérémonies, mais elle était véritablement une arme de guerre.
Selon certains voyageurs historiques, c’était le bien le plus essentiel pour les hommes africains, comme l’étaient l’épée d’armement, l’épée longue ou l’épée suspendue en Europe.
Les Kaskara côtoient les nobles soudanais et les commerçants arabes.
En raison de son efficacité au combat, la puissance et le statut étaient très élevés.
Souvent, elle était associée aux guerriers les plus puissants au combat, tandis que d’autres utilisaient uniquement des lances.
En posséder une était considéré comme prestigieux et elle était également utilisée lors de diverses cérémonies telles que des mariages, des réunions et des événements diplomatiques.
Guerrier Nubien portant le bouclier, le javelot et la grande épée double tranchant « Kaskara ».
Descriptif de l'objet
Cette épée droite à double tranchant est une possession essentielle des hommes.
Celle-ci mesure plus d’un mètre, la lame est très affutée et ne comprend aucune décoration ni rainure.
La poignée certainement en bois est recouverte de cuir et de lacet de cuir enroulé, patiné par la manutention.
Le bout de la poignée présente un épaulement cylindrique en cuir roulé avec en dessous, venant en butée, un genre de pompon tressé et enroulé autour de la poignée.
Ce pompon qui sort d’un côté de la poignée est caractéristique des épées kaskara, celui-ci est de couleur verte kaki avec quelques filets écrus.
Le fourreau en cuir également a des arceaux « de palmier » pour les fixations de la lanière.
Un triangle de cuir avec des perforations ornées d’œilletons en fer, de trois rangées d’incisions avec le passage à l’intérieur d’un liseré blanc, jaune et bleu, est accroché au premier arceau.
Ce triangle est également gravé de lignes parallèles droites et croisées sur sa face lisse, l’autre étant brute.
Ces arceaux sont recouverts de peau de reptile clair « crocodile », je pense, ils sont ornés de trois ou quatre tresses de cuir de chaque côté.
Le bas du fourreau est en forme de spatule et il est protégé par un triangle de laiton repoussé avec en bout une petite douille de cartouche.
Le haut, lui, est entouré par un bandeau large de métal argenté repoussé.
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