Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

Vous êtes le

ème visiteur

Statuette Sénoufo

Caractéristiques

Peuples/Ethnies : Dioula / Sénoufo.

Pays :  Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mali.

Période estimée : 1960-1970

Matériaux : Bois dur.

Taille : 35,5 cm

Poids : 720 g

État : Dans son jus, petites fente de dessication sur un côté du pied et du visage.

Réf. littéraire : Afrique noire de Laure Meyer.

Autres informations :

 

Pour plus d’informations, contactez-moi à l’adresse :

contact@memoire-africaine.com

 


 

Estimation :

Prix sur demande ou offre d’échange.

 

Description

    Les Senoufo possèdent une structure religieuse remarquable, qui, très riche en matière de symbolismes et de rites, est liée à une organisation initiatique reposant sur les classes d’âge masculines (le poro).

Cette organisation, qui comporte un système de prestations économiques réciproques différées entre aînés et cadets, ainsi que de strictes obligations rituelles, structure la totalité de l’univers quotidien et religieux.


Elle est étayée par la loi du secret et s’inscrit territorialement dans des « bois sacrés » situés à la périphérie de chaque village.

 

    Une autre institution, plutôt féminine, le sandoho, assure l’unité et la pérennité des matrilignages par sa fonction de contrôle du respect des règles d’alliance et par le fait qu’elle se recrute en ligne matrilinéaire, tout en fournissant les devins.

Les funérailles, « spectaculaires », sont l’expression privilégiée de ces deux institutions majeures d’une société qui attache une importance essentielle à la « bonne mort ».
 

    Cette statue exprime à elle seule la place essentielle de la femme dans l’art de la Côte d’Ivoire.

Si elle est présente dans les sculptures d’ancêtres primordiaux du Poro, c’est dans le contexte spécifique de la société féminine du Sandogo qu’elle trouve chez les Sénufo son essence fondamentale.

Cette société de divination précède le Poro tant en termes de tradition mythique que de valeur culturelle.
 

    Par le prodigieux talent du sculpteur, la puissance féminine s’exalte dans la souplesse de la silhouette et la dynamique des lignes.

Sous chaque angle de vision, les courbes se répondent et s’enclenchent, rythmant le mouvement selon une libre interprétation des proportions.