Tchokwé 4
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 19,5 cm au plus large.
- Hauteur :
43 cm. - Poids :
375 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, bois. - Pays :
Angola, Zambie. - Peuple :
Bantoue. - Ethnies :
Tchokwé. - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Les signes du pouvoir. Manuel L. Rodrigues de Areia Roland Kaehr,
Musée d’ethnographie, Neuchâtel.
Synopsis
Peuple Tchokwé : la divination et le culte des ancêtres
Les hamba sont donc, en général, associés aux ancêtres.
Ceux-ci, pour se prémunir contre leur colère, doivent recevoir des offrandes sur un autel.
Le plus répandu est le muyumbo, un arbre au pied duquel sont effectués les rituels les plus importants, dont les transactions et échanges entre matrilignages (c’est-à-dire des villages), comme les paiements de dots.
Au XXe siècle son importance s’est réduite fortement.
Ils étaient accompagnés de pieux et de petites figures mais accueillaient, au cours des rituels divers objets en lien aussi avec la filiation : bracelets du village, trône du chef ou sa lance.
Lors d’un rituel de possession d’un « patient » par un esprit hamba, percussions, chants et danses induisent un état de transe chez celui-ci.
Des offrandes lui sont alors offertes.
Plusieurs esprits hamba peuvent être en cause, ce qui nécessite de répéter l’opération.
Depuis la fin du XIXe siècle, des esprits, indépendants des ancêtres, sont apparus : ce sont les hamba a peho, ou « esprits de l’air ». Ils sont d’origine incertaine et leur comportement est instable.
Ils apparaissent avec la dissolution des structures de parenté, laquelle engendra des comportements plus individualistes.
Dans ce contexte, l’interprétation de la maladie s’est ouvert sur le monde, celui du commerce caravanier et sur celui des colonisateurs portugais en particulier, au début du XXe siècle.
L’un de ces hamba, le hamba wa Nzambi, ou hamba de Dieu (Dieu suprême) était représenté par des sculptures cruciformes à la fin du XIXe siècle.
Mais ce terme désignait aussi des accessoires de la liturgie chrétienne.
Des sculptures d’autel à Nzambi ont ainsi repris la scène de la crucifixion et elle a d’ailleurs été l’icône la plus familière.
Ces sculptures pouvaient être placées au fait du toit ou sous le lit conjugal, ou encore dans un petit abri.
Toutes ces sculptures d’autel à Nzambi faisaient l’objet de rituels qui n’ont pas été relevés.
Descriptif de l'objet
Hache kandambala Tchokwé Kapelongo d’Angola.
Manche en bois brun d’Uapaca avec tête boursouflée en angle droit.
Un personnage est sculpté debout jambes serrées, les bras écartés, les mains posées sur les hanches, le visage bien dessiné avec une belle coiffe qui représente le milieu de la poignée.
L’extrémité inférieure du manche est ovale, marqué d’empreintes rondes, ainsi que le haut de tête en angle.
Le fer de lame est plat, plus épais côté soie s’affinant par forgeage en formant une lame triangulaire avec renfort axial sur les deux faces.
Le bout de lame est tranchant, courbe aux angles débordant en crochets anguleux.
La partie côté soie est ciselée de lignes parallèles serrées et de crans triangulaires.
La lame est ciselée d’une ligne brisée sur son axe central, de double arcs en points côté soie et de cercles en points l’un dans l’autre et de part en part de l’axe axial.
Tout ceci sur les deux faces.
Très belle hache de dignitaire à représentation anthropomorphe.
@ll@n