Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Kuba 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 21 cm au plus large. 
  • Hauteur :
    42 cm.
  • Poids : 
    322 grammes.
  • Matériaux : 
    Cuivre, bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, Afrique centrale.
  • Peuple :
    Bantoue.
  • Ethnies : 
    Bakuba, Kuba.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations : 
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale armes ds’Afrique centrale, Jan Elsen.
     

Synopsis

La légende du roi Mbopelyeeng

Le roi Mbopelyeeng qui a régné de 1760 à 1780 fut-il réellement le forgeron dont parle la légende?
Pas sûr ! car l’enclume symbole du règne s’explique en suffisance par le contexte de l’histoire des Kuba.
Celle-ci rappelle la légende d’Yool. 
Selon cette légende, tous les descendants de Woot se rassemblaient dans la plaine d’Yool pour désigner un roi, maître de toutes les tribus.
Une épreuve était alors imposée aux chefs : chacun devait fabriquer une enclume et celle qui resterait flotter sur les eaux du lac Kumidip voisin désignerait l’élu.
L’enclume de la tribu des Biyeeng fut truquée : son âme en bois n’était recouverte que d’un mince revêtement en fer.
La sœur du chef Biyeen, épouse du chef des Bushoong, eut vent de la supercherie.
Elle échangea secrètement l’enclume de son frère contre celle de son mari.
C’est ainsi que, sous les acclamations, le chef Bushoong fut élu.

Le roi Mbopelyeeng aurait donc choisi l’ibol (enclume) simplement pour rappeler l’origine glorieuse du pouvoir royal auquel il venait d’accéder (l’ibol était montré dans une des nombreuses cérémonies de l’intronisation royale).

 

Descriptif de l'objet

 

Certains notables chez les Kuba ont le droit de porter une hache sur l’épaule, en signe de leur pouvoir.
Ces objets, très importants pour le prestige, sont généralement de facture toute simple.
Mais il y a eu des haches de grand apparat.
Cette petite hache assez légère possède une lame en cuivre massif possédant deux lignes de perforations rondes, suivant la courbe latérale de la lame.
Cette lame est plus épaisse sur son axe central en recto-verso et sa surface est marquée d’empreintes de frappe.
Le bout de lame est affûtée sans être pour autant coupante, ce qui est normal pour une arme de rang hiérarchique.
La soie traverse la poignée sans dépasser.
Le manche à peu près cylindrique se termine en bas par un petit évasement et, en haut, par une tête en forme de bulbe aux côtés légèrement bombés.
Ce bulbe est gravé d’entrelacs typiques des Kuba, le manche est orné au centre d’une frise reprenant le même décor avec, entre deux, quelques signes épars.
Très belle patine brune du manche, douce et satinée.

@ll@n