Songyé Luba 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 22 cm au plus large.
- Hauteur :
46 cm. - Poids :
463 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, bois. - Pays :
Afrique centrale, République Démocratique du Congo. - Peuple :
Bantoue. - Ethnies :
Kuba, Bakuba. - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Bretagne enchère, Rennes.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Beauté fatale armes d’Afrique centrale, Jan Elsen.
Haches et herminettes Galerie Philippe Ratton, juin 2015.
Léopolville Liége : Liége Kinshasa,
les collections africaines de l’université de Liège.
Synopsis
Songe ou Songyé ?
Il convient de se défaire de toute vision essentialiste telle que celle qu’a développée, il y a près d’un siècle, l’administrateur colonial Edmond Verhulpen (1936) et qu’a continuée, quelques décennies plus tard, Jan Vansina (1965 ; il se départira par la suite de cette interprétation, presque littérale, des mythes).
Verhulpen a construit une datation sur base d’informations recueillies auprès de Luba de l’ouest de l’ancien empire Luba situé immédiatement au sud de la contrée songe ou songye et d’anciens vassaux, des Kalundwe.
C’est sur cette base qu’a été construit le mythe de l’origine Songe ou Songye du royaume luba.
En réalité, il n’est pas évident de dire depuis quand les ‘Songe’ (Songye dans la littérature internationale) existent.
Fort probablement, dans l’extension que nous donnons aujourd’hui à ce terme, n’existent-ils que depuis la fin du XIXe siècle, quand les arabisés puis le colonisateur popularisèrent ce terme pour désigner les populations qui se reconnaissent cette identité aujourd’hui.
Les premières mentions d’une appellation approchant est « mfisonge » datant du milieu de la deuxième moitié du XIXe siècle.
L’appellation ‘Songe’ désignait tout ou partie de la portion de la contrée songe actuelle à l’est de la rivière Lomami .
Elle est, progressivement au fur et à mesure que les razzias des arabisés et de leurs affidés locaux s’étendaient, utilisée pour désigner également, à l’ouest de cette imposante rivière, un ensemble de populations mal définies qui se disaient, pour certaines d’entre elles au moins, (Ba)Yembe et dont les arabisés vont faire la cible de razzias les menant toujours plus à l’ouest.
Aujourd’hui, elles sont identifiées et s’identifient comme Songye pour l’ouest et songe pour l’est ou rive droite de la Lomami.
Réf : Wikipédia.
Descriptif de l'objet
Hache de notables anthropomorphe Songyé, influence Luba.
Cette hache de prestige possède une forme de lame Songyé, Nsapo-Nsapo, commune également chez les Tétéla et parfois les Luba.
La lame est forte, assez épaisse, toujours avec un rebord puissant sur les côtés le long de l’évasement qui s’arrête net un peu avant la courbe terminale du tranchant.
Tranchant qui, lui, est en pente douce sur environ deux centimètres, tout ceci sur les deux faces.
Enclavées entre les deux rebords, se trouvent deux rangées de perçages rond décalés verticalement et deux trous sur l’axe horizontal central.
Ces deux trous sont suivis d’un ciselage de trois lignes brisées jusqu’à la naissance de la soie qui entre dans le bulbe de tête du manche.
Le manche est composé d’une partie centrale cylindrique à étranglement central formant un évasement à chaque bout.
Cette partie centrale du manche est typique des haches luba.
Nous avons en tête une partie bulbeuse ovalisée, à flancs presque droits.
A l’autre extrémité basse se trouve sculptée une belle tête Songyé dirigée sur le même axe que la lame.
Un petit cou avec un visage aux yeux longs très tombants, un petit nez épaté et une petite bouche fermée et serrée sur un menton pointu, proéminent vers l’avant.
Belle patine un peu granuleuse du manche.
@ll@n