Caste des forgerons,Une illustration des Nyamakala. (1)

Il est rare de nos jours que l’on demande à quelqu’un :
« De quelle caste es-tu ? »
Pourtant l’individu questionné répond toujours à l’interrogation posée, sinon avec plaisir au moins avec fierté, indiquant sa caste traditionnelle d’appartenance.
A présent dans l’Afrique dite moderne, les « jeunes » s’identifient, beaucoup moins que leurs parents, à ce dont il sont issus qu’à ce vers quoi ils aspirent à atteindre.
Ainsi, des interdits de mariages inter-castes peuvent être, par exemple, transgressés.
Et des enfants naissent de parents de deux castes différentes. (Je suis forgeron et prince !).
Toutefois, nombre de gens au Mali respectent les usages de leurs castes et les font vivre en paroles et en actes.

Les clans au Mali

« Dans mon pays, on dit qu’il existe, selon la tradition, trente « personnes ».
Par personne, on entend, l’ancêtre historique qui a créé et donné son nom à chacun des clans ou grandes familles du Mali originel.

Le Mali originel est identifié par l’empire fondé par Soudjata Keita voici plus de sept siècles en Afrique de l’ouest, englobant pour partie la zone de notre actuelle république du Mali.
Ces trente familles sont scindées en cinq groupes : les Massalen (« les nobles »), les Tontadjon (« les chasseurs »), les Moro (« les marabouts »), les Djo (les « servuteurs ») et les Nyamkala (« les gens de castes »).

Ces derniers se divisent en quatre castes dont celle des forgerons.