Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Mofu 3

Fiche technique

  • Taille
    Diamètre : 56 X 56 cm. 
  • Poids : 
    2005 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer.
  • Pays : 
    Nigèria, Cameroun.
  • Peuple :Kirdi
  • Ethnies : 
    Mofu.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1930
  • Autres informations :
    Salle des vente de Blois.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Bouclier d’Afrique, d’Asie du sud et d’Océanie,
    Musée Barbier-Muller.
    Chasseurs et guerriers p 38 Musée Dapper.

Synopsis

Les terrasses emblématiques des mont Mandara

Les terrasses ne sont pas uniques en Afrique sur des reliefs semblables, mais elles n’en sont pas moins devenues un paysage de référence.
Ces terrasses, créant des champs parmi les chaos de roches granitiques ou volcaniques, permettaient aux populations de survivre.
Dans ces milieux de montagne, les éléments fins descendent en continu avec le ruissellement.
La dénomination du mur de la terrasse en langue mofu, menge ley (piège à champs) est sans équivoque pour exprimer la récupération de l’arène née de la désagrégation en place des roches.
Par ailleurs, les Mofu ont cherché à favoriser leur éclatement en semant certains arbres et en versant du fumier pour accélérer l’ouverture des diaclases.
Il s’agit là de pratiques délibérées.
Le contenu de terre arable des terrasses ne cessera de se renouveler, aboutissant à des lithosols à jamais peu évolués.

Toutefois, à partir de ces « sols squelettiques » et grâce à des cultures adaptées peu exigeantes (sorghos des lithosols, petits mils, éleusine, oseille de Guinée, niébés, etc.), les monts Mandara ont offert des paysages parmi les plus densément humanisés de l’Afrique avec parfois plus de 200 habitants au kilomètre carré.


Amorcées à partir des sites défensifs, donc par le haut, les terrasses se succèdent jusqu’au fond des talwegs.

Elles doivent être scrupuleusement entretenues avant chaque saison des pluies, et leurs factures changent en fonction des matériaux et des pentes.

Réf : Christian Seignobos Carnets d’Afrique des mondes oubliés, IRD éditions – Parenthèses.


                                Musée Chirac : Peuple Kirdi  ethnie mofu.

Descriptif de l'objet

 

Voici un autre bouclier entièrement en fer du peuple Kirdi, rare car celui-ci est rond, ce qui n’est pas courant du tout.
Le fer est martelé et piqué au pointeau vers l’extérieur sur des portions triangulaires, rejoignant le rond-de-bosse central extérieur.
Ces triangles sont bien espacés par des passages non pointés, lisses séparés par une ligne pointée à chaque fois.
Le rond-de-bosse est bien martelé, on distingue bien les traces de bosselage.
On voit de chaque côté du rond-de-bosse deux pattes de fer repliés, ce sont les bouts de la double poignée qui ressortent.
Sur l’autre face, côté intérieur, les décors sont semblables mais les pointages sont en creux, ainsi que le rond-de-bosse.
La partie concave du rond-de-bosse est chevauchée par une double poignée en fer traversant sur la face avant.
Les passages entres les triangles pointés, sont légèrement bombés.
Sur une partie du bouclier en bordure on distingue un marquage en empreintes, convexe ou concave selon le côté regardé.


On distingue donc un rond avec un marquage (peut-être un logo), ensuite le chiffre 1, lettre A, un flash, un X et 250 :s « 1 A/X 250 ».

Côté intérieur le bord circulaire du bouclier est renforcé par un pliage serré et écrasé en martelage.
Il est entièrement recouvert par une engobe couleur brique, le tout a été nettoyé et lustré.

@ll@n

 

          Boucliers du peuple Kirdi, Mofu, en peaux, copiés ensuite en tôle de fer.