Songyé Nsapo 1 (G2)
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 26 x 27 cm au plus large.
- Hauteur :
47 cm et hauteur du manche 43 cm. - Poids :
1355 grammes. - Matériaux :
Laiton, bois, cuivre. - Pays :
République Démocratique du Congo. - Peuple :Songyé
- Ethnies :
Nsapo-Nsapo. - Période estimée :
Années 1920-1950 - Autres informations :
Ex collection christian Borzykowski.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Islamic and native Weapons of colonial Afrika
1800-1960 p 355. Anthony C. Tirri.
Synopsis
l’éclat brûlant du métal (suite)
Les croisettes faisaient l’objet d’un commerce intense chez les Bakuba, Ding, Songyé, Kusu, Tétéla et Jonga.
Le cuivre était utilisé dans les alliances matrimoniales pour l’acquisition de richesses et l’obtention d’un grade dans une société secrète.
Il servait également à payer les droits d’admission dans les sociétés secrètes des Mbuye.
Insigne de pouvoir et de transmission de pouvoir, le cuivre était manifestement associé à l’autorité politique et militaire.
Les magiciens thérapeutes, les sorciers en usaient à leur manière.
La douille de cuivre couvrant certaines effigies est un symbole fréquemment repris sur les couteaux tétéla.
Elle évoquent l’image de l’enclume, symbole de pouvoir dès la plus haute antiquité dans la dépression de l’Upemba.
Les lingots étaient fondus dans de petits fourneaux ; après la fusion, le métal s’écoulait dans un moule tracé avec le doigt à même l’argile ou le sable humide.
Transportés chez les Songyé, ces lingots étaient transformés soit en feuilles plus fines qui étaient agrafées au bois soit en clous de différents calibres ou encore en tout autre type d’instruments, d’armes ou de décors.
Descriptif de l'objet
J’ai classé cette hache à branches dans le groupe 2 (G2) concernant les haches en cuivre, laiton ou alliages.
Cette hache de conception différente n’a pas été forgée, je pense qu’elle a été en partie moulée et que le personnage central a été raccordé sur la partie pleine de la lame.
Le fer plein de cette lame en laiton est en forme de quartier de lune pas très creux dans sa courbe intérieure.
Les deux pointes extérieures de ce croissant sont bien pointues
Malgré que ce ne soit pas une hache d’armes, la pente d’affutage qui se trouve sur la face avant est bien définie et présente un beau fil.
Une branche relativement cylindrique se trouve à chaque extrémité et converge vers l’entrée de lame à travers le manche en bois.
La branche centrale plus large esquisse une forme humaine svelte et allongée, sa tête collée au centre de la lame ; les bras sont levés à mi- hauteur et les mains sont fixées à plat sur la lame.
Tout cela nous donne un maintien de lame à cinq points, ce qui rend le tout bien rigide.
Cette face avant est tout en arrondi, le corps, les bras, le visage sont à bords arrondis et bien polis, ainsi que la lame.
Le visage un peu allongé est creusé à l’endroit des yeux mais les yeux ressortent en relief léger et en grains de café.
Le nez triangulaire descend d’un front légèrement bombé et se termine platement au dessus d’une bouche en relief et d’un menton en goutte.
Les mains posées sont bien en relief et les doigts bien ciselés.
La face est plane avec quelques aspérités et les bords légèrement arrondis.
Le manche assez conséquent est entièrement recouvert de laiton, tellement patiné que la couleur en est sombre.
Les feuilles de laiton sont fixées à l’aide de clous ou agrafes de laiton également.
Cette hache servait certainement pour les parades ou de monnaie d’échange voir de récompense.
Classement par groupes des haches Songyé Nsapo.
G1 : Lame pleine.
G2 : Cuivre et laiton.
G3 : Haches à branches.
G4 : Haches asymétriques.
G5 : Haches atypiques.
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