Songyé Nsapo 4 (G5)
Fiche technique
- aTaille :
Largeur de tête : 26,5 x 27,5 cm au plus large.
- Hauteur :
53,5 cm et 46 pour le manche. - Poids :
875 grammes. - Matériaux :
Fer, bois, cuivre. - Pays :
République Démocratique du Congo. - Peuple :
Bantoue. - Ethnies :
- Naspo-Nsapo, Songyé
- Période estimée :
Années 1950-1960 - Autres informations :
Intermédiaire, Karl Martinenghi.
Collection Mémoire-africaine
- Réf. littéraires :
Islamic and native Weapons of colonial Afrika
1800-1860 p355. Anthony C. Tirri.
Synopsis
L’éclat brûlant du métal (fin)
Les clous en cuivre ou laiton sont parfois coniques, manifestement réalisés de manière artisanale ; le plus souvent, ils ont la forme de ce que l’on nomme couramment les « clous de tapissier ».
Ceux-ci sont liés à l’arrivée des Européens et peuvent donc être datés.
La répartition de ces clous sur les effigies est des plus diverses selon les groupes de populations concernées.
Les feuilles de cuivre agrafées caractérisent de façon générale les traits dominants des scarifications songyé et sont disposées de manière différente.
Sur les manches des haches d’apparat, elles sont parfaitement jointes et martelées.
L’esthétique africaine prend en compte toutes les dimensions de la vie :
la personne, la communauté, les forces du cosmos, les ancêtres et leurs traditions.
Attentive au sublime, cette forme de beauté mêlée d’effroi et de grandeur fait allusion à une signification qui dépasse le visible.
Nous découvrons l’importance des signes cosmiques qui nous introduisent dans un processus d’idées, de valeurs, de comportements secrets présentés sous forme métaphorique et métonymique.
Des harmonies semblables se reconnaissent sur d’autres types d’objets et confirment l’unité de la pensée symbolique Songyé.
Les masques Kifwébé, le travail du forgeron et d’autres objets de la vie quotidienne illustrent cette vision.
Descriptif de l'objet
Hache atypique du 5ème groupe à lame probablement moulée avec structure à deux branches principales extérieures, reliées par un fer plat formant le tranchant.
Deux courbes reliant les angles intérieur sont également présentes.
Cette hache possède une branche centrale qui maintient deux personnages dédoublée dos à dos en tôle épaisse découpée.
Le dos-à-dos de ces deux représentations présentent un espace vide, dû au travail volumétrique des personnages.
Cette particularité est assez rare, d’autant plus que le personnage de la face avant est féminin et masculin sur l’autre face et sans aucune équivoque !
Les personnages ont la même découpe, bras écartés s’accrochant aux boucles d’angles intérieurs, les jambes sont écartées au maximum posant sur la courbe des branches extérieures.
Le personnage féminin de la face avant présente deux petits seins et un sexe en triangle pointe en bas légèrement bombée.
Le personnage masculin présente un sexe pendant bien en relief.
Les deux visages présentent un nez en relief plat légèrement conique se posant sur une petite bouche en relief.
Les yeux sont représentés par un trait horizontal surmonté d’un arc de cercle.
Le fer plein est lisse des deux côtés et forme une belle arête de coupe.
Le manche possède un grand bulbe assez long traversé au centre par la bases des branches de la lame, puis continue sur une lancée cylindrique jusqu’au bout.
Le manche est entièrement recouvert de feuilles de cuivre rouge assez épaisses fixées par des pointes de cuivre.
Le travail de fixation n’est pas bien fait.
Je pense qu’il s’agit d’une fabrication tardive pour le commerce ; la représentation homme/femme sur les haches Kilonda n’est pas cohérente avec l’esprit Nsapo-Nsapo.
Le manche est très mal fabriqué, surtout le placage du cuivre sur le bulbe.
Classement par groupes des haches Songyé Nsapo.
G1 : Lame pleine.
G2 : Cuivre et laiton.
G3 : Haches à branches.
G4 : Haches asymétriques.
G5 : Haches atypiques.
@ll@n