Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Lance-pierres Baoulé 5

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 7 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     16 cm.
  • Poids : 
    171 grammes.
  • Matériaux : 
    Bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Akan.
  • Ethnies :
    Baoulé, Agni, Abron.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations :
    Salle des vente Valoir d’Orléans, 30/3/2013.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    L’art Baoulé du visible et de l’invisaible.
    Susan M Vogel.

 

Synopsis

Le mariage  1

Le mariage a des implications importantes pour l’art puisque certaines sculptures sont destinées à se procurer un conjoint ou à protéger contre les vœux malveillants d’un conjoint, ou encore à obtenir de celui-ci des cadeaux plus importants ou de plus grande valeur.

Les maris ont l’obligation de faire à leurs femmes des dons réguliers d’argent, de nourriture et de tissu pour elles-mêmes ou les enfants.
Les mariages sont relativement fragiles, les hommes ont en moyenne trois femmes ou conjoints au cours de leur vie.

Les liens du couple marié n’entraînent qu’une faible mise en commun des biens.
L’éducation des enfants constitue la seule entreprise commune importante car, même quand les époux habitent la même cour, il est courant que chacun ait une habitation séparée contenant les possessions personnelles (et parmi celles-ci les sculptures).
La polygamie était pratiquée, et l’est encore (pas pour les mariages civils) mais, même dans le passé, beaucoup d’hommes ne pouvaient pas se permettre d’entretenir deux femmes en même temps.
Dans l’économie traditionnelle, le couple était lié par des activités complémentaires dont le résultat était une entreprise commune.

La production de tissu en était un exemple typique : les hommes faisaient pousser le coton, les femmes le filaient, les maris le tissaient et les hommes et les femmes (selon les régions) cousaient ensemble les bandes étroites pour former de grandes pièces.
Les hommes étaient propriétaires de la plupart des boubous qu’ils fabriquaient et les femmes avaient droit à leur part, quantité qui était toujours soumise à négociations.

 

Descriptif de l'objet

 

Ce lance-pierres polychrome de l’ethnie Baoulé représente la silhouette d’une femme debout sur l’arc de l’arme, les mains posées sur les hanches. 

Cette pièce très ouvragée et représentative possède une coiffure peignée et retombant sur l’arrière, le visage est toujours pareil, une petite bouche, un nez qui remonte jusqu’à l’arrondi des sourcils et des petits yeux en grains de café.

La pièce est peinte d’un brun rouge, les yeux et les traits de coiffures sont soulignés d’un bleu nuit, les couleurs sont anciennes et passées par l’usure.

Cette femme porte une culotte, ce qui nous situes à l’époque dite « colon » ; une marque croisée se situe dans le haut du dos comme un croisement de bretelle, mais les seins ne sont pas couverts.

Les hanches et le bassin sont larges, le fessier bien rebondi, ce qui représente pour les Africain le canon féminin.
L’arc du lance-pierres est assez large presque carré à l’intérieur et court sur ses jambes.
 

@ll@n