Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Kikuyu 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur : 36 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     61 cm.
  • Poids : 
    1,790 kilo.
  • Matériaux : 
    Bois, pigmentations.
  • Pays : 
    Kenya.
  • Peuple :
    Kikuyu.
  • Ethnies : 
    Kikuyu.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations :
    Salle des vente de Versailles.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Escudos de Africa Art tribal p 21.
    Bouclier d’Afrique, d’Asie du sud-est et d’Océanie,
    musée Barbier-Muller. p 116/117.
    Afrique l’art des formes, Marc Ginzberg p 154/155.
    Fatal beauty traditional weapons from central Africa. p 226.

    Chefs d’œuvre inédits de l’Afrique noire,
    fondation Dapper, p 279.

Synopsis

Les Kikuyu (leur histoire)


Les Kikuyus cultivent les montagnes centrales fertiles du Kenya et sont également l’un des groupes ethniques les plus économiquement actifs dans ce pays.
Selon les sources et le contexte, on rencontre plusieurs variantes de noms ethniques :
Agekoyo, Agikuyu, Aikuyu, Akikuyu, Gekoyo, Giguyu, Gikikuyu, Gikuyu, Kikouyou, Kikouyous, Kikuyus, Wakikuyu.

« Kikuyu » est la transcription la plus utilisée, mais eux-mêmes s’appellent plutôt Agikũyũ.
Selon les contes populaires traditionnels, toute la création commence au sommet du Mont Kenya, ce qui fait que les Kikuyus croient être les premiers humains sur la planète. Leur propre Dieu, appelé Ngai, est descendu du ciel et a établi son trône sur cette montagne.

De là, il crée le premier homme Gikuyu et lui assigne une épouse, Mumbi.
Ngai leur confie les terres autour de Kirinyaga pour qu’ils y habitent avec leurs futurs descendants.
  Parmi les figuiers, Mumbi et Gikuyu conçoivent neuf filles : Wanjiru, Wambui, Wanjiku, Waceera, Wangari, Wambura, Waithera, Wairimu et Wangui.
Ce groupe pense que Gikuyu a sacrifié une chèvre sous un figuier pour avoir des beaux-fils.
Finalement, Ngai les bénit avec neuf hommes qui deviennent les maris de leurs filles, donnant ainsi naissance à la tribu Kikuyu.
La croyance populaire estime que les noms des clans des Agikuyu sont issus de ces filles.
Cependant, certaines convictions affirment que Gikuyu avait dix filles mais la dernière-née, Wamuyu, était trop jeune pour se marier.
La raison pour laquelle elle est restée chez elle est qu’elle puisse hériter des propriétés des parents.
Enfin lorsqu’elle eut l’âge, elle se maria et donna naissance au dixième clan.

Après la mort de Mumbi et Gikuyu, les tribus finalement fusionnèrent en un seul et unique groupe maternel, portant le nom ancestral de « Maison de Mumbi », qui vivait dans des nyumbas (des maisons rondes de type hutte avec une seule entrée).

Le mugumo (un figuier), le müküyü (l’olivier) et le sommet du mont Kenya sont considérés comme des lieux sacrés, au pied desquels se déroulent certains rites de cultes et de sacrifice.

Jeunes Kikuyu arborant leurs boucliers ndome utilisés pour les danses d’initiation.
Village de Musarcarti.

Photographies F.C Cobb, qui accompagna le major Powel-Cotton dans son voyage en Afrique orientale britannique (29 janvier 1902 à septembre 1903).

Descriptif de l'objet

 

Pour les cérémonies d’initiations, les Kikuyu se peignaient le visage et le corps, et portaient accrochés en haut du bras un bouclier en bois peint appelés ndome.
C’est ce bouclier qui vous est présenté.

Il se compose d’une face concave interne et d’une face convexe externe.


La forme interne est sculptée de motifs en triangle formant des lignes parallèles à la forme générale du bouclier, tous cela en rejoignant et entourant la perforation en forme d’œil située au centre.

Cette magnifique arabesque de lignes et de triangles est peinte en alternance de brun-rouge, de brun, d’ocre avec un entourage de kaolin.

La partie basse forme un tunnel entre la face avant et arrière permettant de passer le bras à l’intérieur, lequel est d’ailleurs patiné par l’usage de l’objet.


La face avant, bombée, est traversée par un relief sculpté en cordon vertical, englobant le tour de l’œil en même temps et finissant sur une décoration triangulaire avec un côté ayant sept pointes.

La face est entièrement couverte de kaolin, une sculpture en relief est présente sur le bas du côté gauche en forme d’étoile à huit pointes, creuse au milieu.
Cette étoile et le cordon central sont bruns, le tour du bouclier est brun-rouge.
Il est bon de savoir que ces décorations et motifs arborés sur ces boucliers d’initiations des jeunes guerriers indiquaient leur classe d’âge et leur origine locale.
Autrefois des artisans appelés muumburo, nettoyaient, ponçaient et repeignaient ces boucliers, mais le plus souvent c’étaient les initiés eux-mêmes qui le faisaient.


@ll@n