Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Musgum 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur  : 74 cm au plus large et 32 cm au moins large.
  • Hauteur :
     1,29 m.
  • Poids : 
    2,500 kg.
  • Matériaux : 
    Fibres végétales, jonc, bois.
  • Pays : 
    Cameroun, Tchad.
  • Peuple :
    Massa.
  • Ethnies : 
    Musgum, Kotoko.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Boucliers d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et d’Océanie,        
    Musée Barbier-Muller p 50/51.
    Panga na visu, Manfred A. Zirngibl & Alexander Kubetz p 74.

Synopsis

Le peuple Musgum

Les Musgum sont un peuple d’Afrique centrale et occidentale.
Riverains du Moyen-Logone, ils sont surtout présents dans les plaines du nord-Cameroun et au sud-ouest du Tchad, également dans l’est du Nigeria.

Leur architecture traditionnelle a été très étudiée.
          
Les Musgum se qualifient de peuple pêcheur.
Une partie du peuple se situe à l’intérieur des terres et une autre le long du Logone.
Avec deux espaces occupés différemment s’accompagnent deux modes de vie distincts, deux façons d’exploiter les ressources naturelles et deux économies différentes.
La partie du peuple vivant le long du Logone pratique la pêche donc différentes techniques de pêche propres à leur milieu telles que le sakama (filet à poche en forme de cône utilisé sur pirogue) ou encore les daiya (paniers de pêche accrochés à un barrage).
L’autre partie du peuple vivant à l’intérieur des terres pratique l’agriculture.
La culture de graines et de céréales telle que le sorgho et le riz se fait proche ou entre les cases.
La case teleuk est une habitation en forme de dôme.
Elle est qualifiée d’obus par les premiers Occidentaux ayant découvert cette case dont la forme était semblable à un obus.
Elle est construite sans fondation ni armature et est faite avec des matériaux tels que l’argile, la terre ou encore le fumier animal.
Les matériaux sont mélangés avec de l’eau et des matières organiques afin d’assurer l’imperméabilité et la cohésion de la case.
La construction des murs, au fur et à mesure qu’ils s’élèvent, s’incurvent de plus en plus jusqu’au sommet où on laisse un trou d’aération pour que l’air puisse circuler, que la fumée de la cuisine puisse s’échapper et pour laisser un point de lumière entrer dans la case.


                         Intérieur de case teleuk Musgum, H. Barth 1857.

Descriptif de l'objet

 

Ce bouclier est grand et curieux par sa forme en éventail pour le haut et trapézoïdale pour le bas, qui est nettement moins large.
Ces boucliers que l’ont nomme marayada sont fabriqués en jonc et fibres végétales.
Les fibres sont travaillées sur trois épaisseurs : une couches alignée face avant en position verticale et suivant les courbes du bouclier, puis une couche en position horizontale et une autre identique à la face avant positionnée au dos du bouclier.

En fait trois couches alternées les unes sur les autres, les brins de jonc étant plus ou moins serrés selon l’arc de cercle à couvrir.
Toutes ces tiges sont reliées entres elles par des fibres végétales fines entrelacées  à intervalles réguliers.

Le tour du bouclier est pris dans une bande de peau d’animal tannée pliée en deux et fixée à l’aide de petits cordages fins, à plusieurs centimètres au bord du bouclier permettant une certaine tension de la peau.

La poignée en bois verticale est fixée au centre de la partie la plus large juste au dessus de la partie la moins large.
Cette poignée est sculptée en forme de U assez ouvert.

Elle est fixée a l’aide de fibres végétales passant à travers le bouclier et
reliée à l’angle supérieur de la poignée avec une tension maximale, faisant cambrer le bouclier en lui donnant cette forme très arquée vers l’intérieur.

Les pattes de la poignée sont directement fixées à la paroi arrière par un savant nattage en lacets de la surface des pattes.
L’ensemble est relativement élastique et résistant.

 

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